Sa dernière apparition sur un terrain remonte au 14 juillet dernier. A Berlin, il n’avait pas réussi à conduire l’Angleterre au titre qui lui échappe depuis 1966, échouant une fois encore en finale de l’Euro comme trois ans plus tôt. Dans la foulée de la défaite contre l’Espagne (1-2), Gareth Southgate avait annoncé sa démission du poste de sélectionneur, mettant fin à un mandat de huit ans.

En paix avec son choix comme il l’avait expliqué le mois dernier, le manager britannique semble prêt à prendre son temps avant de décider de la suite à donner à sa carrière comme il l’a rappelé ce jeudi 10 octobre. "Je n’entraînerai pas pour l’année à venir. C’est une certitude. Je dois me donner du temps pour prendre les bonnes décisions. C’est nécessaire quand vous terminez un rôle si important de prendre du temps pour que le corps et l’esprit récupèrent", a expliqué le Britannique à l’occasion de l’assemblée générale de l’European Club Association (ECA) à Athènes.

Un retour prévu en club

S’il n’a plus d’équipe à entraîner, Gareth Southgate dit ne pas s’ennuyer dans sa nouvelle vie loin du stress médiatique. Ainsi, il a été invité par l’Université d’Harvard pour s’exprimer devant les étudiants. "J’aime ma vie, il n’y a pas d’urgence", a-t-il ajouté.

Bien qu’heureux, l’ancien manager de Middlesbrough (2006-2009) ne reste pas trop loin du football et garde un œil avisé sur le jeu car l’objectif à terme est de revenir. En équipe nationale ? Certainement pas. Après 11 ans au chevet des espoirs anglais puis des Three Lions, le travail au quotidien au sein d’un club lui manque. Reste à trouver le projet correspondant à ses aspirations et où il pourra apporter son expérience, tout en sachant que son futur sera précaire. "En tant qu'entraîneur, vous pensez que vous êtes la personne la plus importante. J'ai siégé dans toutes les salles de réunion de notre pays pendant huit ans et j'ai réalisé que vous n'êtes qu'une petite pièce dans cet ensemble", a-t-il dit sans se voiler la face et conscient qu’il ne retrouvera peut-être plus la même stabilité que durant son passage en sélection.

L’envie est toutefois toujours là et dans un an, qui sait quelle opportunité pourrait s’offrir à celui qui a conduit l’Angleterre à ses deux uniques finales continentales.