C’est un débat dont on ignore s’il trouvera un consensus. Depuis plus de 20 ans, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi rivalisent sur les terrains. Un temps en confrontation directe, le Portugais et l’Argentin s’opposent aujourd’hui à distance, le premier ayant choisi l’Arabie saoudite pour terre d’exil quand le second a opté pour les États-Unis où il disputera dans la nuit de dimanche à lundi la finale de la conférence Est contre le New York City FC.

"Cristiano est un exemple"

Une chose demeure toujours entre eux, la question du meilleur des deux et de celui qui mérite le titre de meilleur joueur de tous les temps. Si Cristiano Ronaldo a son avis sur le sujet, il n’est pas partagé par tous, notamment les anciens coéquipiers de l’Argentin. Plus neutre malgré son passé de défenseur au Real Madrid (1996-2007), Roberto Carlos a refusé de trancher entre les deux joueurs les plus dominants du XXIe siècle, leur voyant des qualités différentes. "Pour un footballeur, Cristiano est un exemple. Il fait preuve de beaucoup plus de sacrifice", a-t-il dit dans le podcast animé par John Obi Mikel à propos du Lusitanien qu’il érige en exemple ultime : "Tous les enfants qui rêvent de devenir footballeurs devraient s'inspirer du sacrifice de Cristiano."

S’il voit dans le quintuple Ballon d’Or la référence en matière d’investissement au quotidien, il accorde au champion du monde 2022 un jeu plus magique. "Messi ressemble davantage à Zidane, tout en panache", a-t-il distingué.

Ronaldinho "en assez de faire plaisir aux autres"

Du panache mais aussi énormément de travail qui explique sa longévité au plus haut niveau. Ce sérieux, c’est précisément ce qui a manqué à Ronaldinho pour s’inviter dans le duel Argentino-portugais. "À son apogée, il voulait juste s'amuser. Il connaissait ses limites. Il lui manquait plus de professionnalisme que de discipline mentale. Il était fatigué et voulait simplement profiter de la vie. Je ne pense pas que les fêtes l'aient affecté. Il voulait simplement profiter davantage de la vie. Il en avait assez de faire plaisir aux gens", a tenté de justifier Roberto Carlos au sujet de son compatriote avec qui il a notamment été champion du monde en 2002.

Étoile filante, le Brésilien aura néanmoins enchanté le Paris Saint-Germain (2001-2003) puis le FC Barcelone (2003-2008) et marqué toute une époque de son génie. Assez pour tout gagner mais pas pour se maintenir au niveau de son ex-protégé Lionel Messi, à qui il a passé le flambeau en Catalogne, et de Cristiano Ronaldo.