A voir les joueurs et les entraîneurs s’ériger contre une programmation jugée de plus en plus déraisonnable et demander à ce que leurs avis soient pris en compte sous peine de devoir décréter une grève, les dirigeants du football ne pouvaient pas rester muets indéfiniment.

S’il n’a pas pris la parole publiquement, Aleksander Čeferin aurait profité de l’Assemblée générale de l’ECA, l’association réunissant les clubs européens, qui a eu lieu en fin de semaine dernière à Athènes pour s’exprimer sur ce sujet brûlant. "Nous devons reconnaître que le calendrier des matches a atteint sa capacité maximale. Nous avons atteint les limites (…) Pour les équipes les plus en difficulté, il n'y a pas de place pour plus de matchs", a reconnu le président de l’UEFA.

Čeferin fustige les "privilégiés"

S’il a admis que pour les plus "faibles", les cadences ne sont plus tenables, il a tenu à signaler que ceux qui se plaignent ne sont pas forcément les plus impactés. "Qui se plaint ? Ceux qui ont les salaires les plus élevés et ceux qui ont 25 footballeurs de haut niveau. Ceux qui gagnent moins et ont à peine onze joueurs ne se plaignent pas et adorent jouer", estime le dirigeant slovène, qui ne goûte pas vraiment la fronde des mieux lotis.

Un argument assez difficile à comprendre dans la mesure où les stars prennent leurs responsabilités et servent de porte-voix à ceux qui n’ont aucune chance d’être entendus et encore moins écoutés. Après des semaines, voire plus, à ignorer les suppliques, les dirigeants du football mondial semblent enfin s’intéresser à un problème de fond qui remue tous les acteurs et appellent, au-delà des paroles, une réponse concrète à l’avenir.