Football : Davide et la pression de porter le nom Ancelotti
Lors d’un entretien récemment accordé à la Gazzetta dello Sport, Davide Ancelotti, nouvel entraîneur de Botafogo et fils de Carlo, sélectionneur du Brésil, s’est confié sur la difficulté de porter ce nom de famille.
Terminé le temps passé dans l’ombre du paternel. Au début du mois de juillet, Davide Ancelotti, fils du sélectionneur actuel du Brésil et ancien coach emblématique de l’AC Milan ou encore du Real Madrid, a rejoint Botafogo en tant qu’entraîneur principal. Engagé avec la formation auriverde pour un an, il a été choisi pour remplacer Renato Paiva, remercié juste après le Mondial des clubs. À 36 ans, Davide Ancelotti a commencé à officier pour la première fois dans ce rôle, après avoir été l’adjoint de son père sur les bancs du Paris Saint-Germain (2012-2013), du Bayern Munich (2016-2017), de Naples (2018-2019), d’Everton (2019-2021) et du Real Madrid (2021-2025).
Lors d’un entretien accordé cette semaine à la Gazzetta dello Sport, le coach italien a d’ailleurs expliqué les raisons de ce choix qui n’est pas passé inaperçu dans le monde du ballon rond. “Je voulais me lancer un défi. À 36 ans, je pense qu'il est naturel et humain de tenter quelque chose comme ça. Je me sentais prêt, alors je me suis lancé”, a indiqué celui qui a commencé cette nouvelle aventure du bon pied. Pour ses trois premières apparitions sur le banc de Botafogo, Davide Ancelotti compte en effet déjà deux succès, un match nul et ce sans avoir encaissé la moindre réalisation. Bien que les résultats positifs n’aient pas tardé à arriver, le principal intéressé ne souhaite pas s’enflammer. Le chemin s’annonce encore long et sinueux.
“C'est très lourd à porter”
“Maintenant, je suis seul. Je suis le premier entraîneur, plus le second. La responsabilité a augmenté, et je le sens. Diriger Botafogo, ce n'est pas une mince affaire”, a-t-il rappelé avant d’expliquer comment il assume son nouveau rôle. “La direction de Botafogo, le staff, les joueurs et les supporters m'aident beaucoup. Être entraîneur demande une énergie considérable : il faut tout contrôler, donner des directives, résoudre les problèmes, et ce n'est qu'à la fin qu'il faut penser à constituer l'équipe…”, poursuit-il. Celui qui reste toujours proche (géographiquement et humainement) de son père, récemment intronisé sur le banc de la sélection brésilienne, s'est par la suite confié sur la difficulté de s'appeler Ancelotti. Un héritage pas facile à assumer.
“Quand on est entraîneur, c'est très lourd à porter. Je ne peux pas le nier. Mais c'est aussi difficile pour Daniel de porter le nom Maldini, après que Paolo est devenu une légende. Et pour Paolo, ça a dû être difficile de commencer après Cesare... Je sais que je serai jugé, surtout au début, parce que je suis le "fils de Carlo". Je sais aussi que ce ne sera pas facile de surmonter les préjugés. Mais je ne connais qu'une seule méthode pour apprendre à nager : se jeter à la mer et bouger les bras et les jambes”, a déclaré le natif de Parme, bien décidé à se forger sa propre histoire loin de son père. “Tous les jours, c'est mon plus grand supporter. Il souffre beaucoup pendant les matchs, il me pose des questions, il m'écoute, mais toujours de manière discrète. Il n'est pas intrusif. Il me laisse faire et, seulement si je lui demande, il me donne des conseils.” Avec l’appui de son paternel, Davide Ancelotti est prêt à voler de ses propres ailes.