L’annonce faite le 27 mars dernier a surpris le microcosme du tennis. Après un début de saison en-deçà de ses attentes, Novak Djokovic avait choisi de mettre un terme à sa collaboration avec Goran Ivanisevic. Depuis, l’entraîneur croate n’avait pas encore pris la parole pour évoquer les raisons de cette rupture. C’est ce qu’il a fait à l’occasion d’un entretien accordé, mercredi 3 avril, au média serbe Sportklub. "Cela a été cinq années vraiment difficiles et intenses. Nous avions atteint un certain niveau de saturation. J’en avais marre de lui et lui de moi. J’ai senti que je ne pouvais plus l’aider", a expliqué le Croate. A l’écouter, la séparation entre les deux hommes était inéluctable et il en avait eu le pressentiment dès la victoire du Serbe en finale de l’US Open, en septembre dernier.

La décision a été finalement prise après la défaite au 3^e tour d’Indian Wells face à l’Italien Nardi. Une discussion franche. "C’est la bonne façon de conclure", a-t-il indiqué souhaitant à son ancien protégé de remporter l’or olympique et encore d’autres Grands Chelems. Aucune amertume chez le vainqueur de Wimbledon 2001 qui a écarté tout conflit avec le n°1 mondial. Ce dernier n’a pas dit le contraire. "Goran est un ami pour la vie. Le point de saturation a tout simplement été atteint et nous avons senti qu’il était temps de nous séparer. Notre séparation a été positive", a-t-il dit en marge de la présentation à Belgrade d’un documentaire consacré à Nikola Pilic, le coach de ses débuts.

Zimonjic pour le remplacer ?

La collaboration entre Novak Djokovic et Goran Ivanisevic aura duré cinq ans (2019-2024) et été d’une richesse exceptionnelle avec 9 titres du Grand Chelem dont trois à Wimbledon, dont beIN Sports a conservé les droits de diffusion jusqu’en 2028.

En attendant de retrouver un entraîneur, Novak Djokovic abordera le Masters 1000 de Monte-Carlo (du 6 au 10 avril) accompagné de son compatriote et ancien numéro 1 mondial en double Nenad Zimonjic. La personne idoine à en croire Ivanisevic qui voit en lui son successeur naturel. "Il connaît très bien Novak et possède une grande expertise du tennis. L’approche de Ziki pourrait l’aider", a-t-il estimé.