NBA : Où Antetokounmpo peut-il encore progresser ?
Meilleur joueur de la saison dernière, en bonne place pour récidiver cette saison, Giannis Antetokounmpo est le joueur en vue en NBA.
Si LeBron James reste aux yeux de bon nombre d’observateurs la référence absolue, Giannis Antetokounmpo fait toujours plus d’ombre au « King ». Troisième meilleur marqueur de la ligue cette saison (29,6 points par match), l’ailier fort ou pivot des Milwaukee Bucks a tout pour devenir le meilleur joueur de la NBA pour de nombreuses saisons. Mais, s’il continue de grandir saison après saison, le natif de Zografou est encore loin d’être parfait et conserve certains points faibles où il ne pourra que progresser. Une d’entre-elles pourrait être ses difficultés à se sortir d’une défense bien en place et qui l'empêche de faire la loi dans la raquette. Analyste pour ESPN, l’ancien joueur de Limoges Tim Legler a pris pour exemple la performance des San Antonio Spurs lors de leur victoire face aux Bucks... mais également de l’échec de Milwaukee face aux Raptors la saison passée en play-offs. N’arrivant pas à pousser la défense adverse à la faute, le « Greek Freak » est moins influent, provoque moins de fautes et, ainsi, rend la vie plus difficile à son équipe.
Les tirs longue distance, principale faiblesse du « Greek Freak »
S’il est bloqué dans la raquette, Giannis Antetokounmpo ne peut pas jouer la carte des tirs longue distance afin de se sortir de la pression défensive de ses adversaires. Emargeant à 30% de réussite à trois points cette saison et hésitant à prendre trop souvent sa chance (4,8 tirs au-delà de la ligne en moyenne par match cette saison), le Grec n’est pas une arme dans ce secteur de jeu pour Mike Budenholzer, qui préfère logiquement s’appuyer sur sa puissance au rebond (13,7 dont 11,5 défensifs en moyenne par match cette saison). Les lancers francs sont également un sujet difficile pour Giannis Antetokounmpo. Avec 63,3% de réussite dans l’exercice cette saison, il coûte des points à son équipe à chaque match alors qu’il concentre l’attention des défenses par son gabarit. Mais un des éléments qui pourrait aussi nuire à la progression du « Greek Freak », c’est son mental. On l’a senti très touché par la disparition de Kobe Bryant, qui était un modèle pour lui, et a confirmé qu’il lui faudrait du temps pour l’accepter. Malgré la pause forcée et à durée encore indéterminée avec laquelle la NBA doit actuellement composer, cela pourrait continuer à l’affecter au moment où les équipes pourront retrouver les parquets. Le « Greek Freak » est déjà grand... mais il n'est pas encore infaillible.