NBA : Ces Européens qui vont animer la draft
Programmée le 25 juin prochain, la draft NBA devrait permettre à certains talents émergents venus d’Europe de trouver une place dans la Ligue nord-américaine.
C’est le moment que tout jeune joueur attend, l’opportunité d’une vie pour certains. Le 25 juin prochain au Barclays Center de Brooklyn, la Fraft NBA pourrait changer la carrière de bon nombre d’aspirants joueurs de basketball. Signe de l’internationalisation croissante du jeu en général et de la NBA en particulier, les recruteurs des 30 franchises ont toujours plus l’œil en-dehors des Etats-Unis et de son système universitaire. Si Anthony Edwards, Cole Anthony ou encore LaMelo Ball seront certaines des attractions de cette édition 2020 de la draft, plusieurs noms venant d'Europe pourraient faire sensation. Meilleur joueur du championnat d’Europe U20 avec son équipe d’Israël (18,4 points, 8,3 rebonds, 5,3 passes et 2,4 contres en moyenne par match), Deni Avdija est annoncé par bon nombre d’observateurs dans le Top 3 de cette draft. L’ailier ou ailier fort du Maccabi Tel-Aviv, qui foule les parquets d’Euroligue cette saison (4 points, 2,6 rebonds, 1,2 passes en 14 minutes de jeu en moyenne par match), est encore perfectible au tir mais, à 18 ans, il aura l’opportunité de d'apprendre encore et de s’améliorer en NBA ou dans son antichambre, la G-League.
Sylla, Pokusevski ou Bolmaro attendent l’appel de la NBA
Révélé dans les équipes de jeunes du Real Madrid, Amar Sylla a vu son pari de rejoindre le Filou Ostende être payant. Sous les couleurs du leader de la Pro Basketball League belge, le pivot sénégalais a montré qu’il avait le talent pour viser plus haut, lui qui émarge à 7,7 points et 6,3 rebonds avec 21 minutes de temps de jeu en moyenne cette saison. Disposant d’une clause dans son contrat lui permettant de partir pour rejoindre la NBA, le natif de Dakar pourrait être candidat à une bonne place lors de cette draft. Tout comme Leandro Bolmaro. L’Argentin évoluant avec la réserve du FC Barcelone se montre dominateur tant en attaque qu’en défense cette saison en troisième division espagnole et, si les Blaugrana ne comptent pas sur lui pour l’avenir, la NBA n’attendra pas pour l’attirer dans ses filets et lui permettre d’arriver à maturité en G-League. Un autre phénomène des parquets européens pourrait attirer les regards le 25 juin prochain, Aleksej Pokusevski. Aligné en Euroligue par l’Olympiakos à seulement 17 ans, le Serbe réalise une saison de tout premier ordre en deuxième division grecque, où le club du Pirée a été relégué administrativement la saison passée (10,8 points, 7,9 rebonds et 3,1 passes en moyenne par match). Seule une blessure à un genou, qui l’a fait manquer trois mois de compétition cette saison, pourrait être une ombre à son arrivée en Amérique du Nord.
Les jeunes pousses tricolores en veulent aussi
Si des joueurs tels Arturs Zagars, Henri Drell ou encore Paul Eboua peuvent également espérer avoir une place au soleil, le plus beau vivier de jeunes talents est peut-être... en France. Membre important de l’effectif de l’ASVEL cette saison, Théo Maledon veut se mettre dans les pas de son patron dans le Rhône, Tony Parker. Bénéficiant d’une belle vision du jeu et d’une grande précision à longue distance, le meneur âgé de 18 ans pourrait être un des tous premiers choix de cette draft. Ayant manqué le coche pour blessure l’an passé, Killian Tillie pourrait à nouveau tenter sa chance cette année. Le joueur de Gonzaga, qui n’a disputé que quinze rencontres cette saison, pourrait toutefois payer l’intérêt porté à beaucoup d’autres joueurs de cette université et ne pas s’inscrire. Tout le contraire de Killian Hayes, meilleur joueur du championnat d’Europe U16 en 2017. Après deux premières saisons professionnelles à Cholet où il a connu des hauts et des bas, le Franco-Américain a rejoint l’Allemagne et Ulm cette saison où sa précision à trois points (82%) a surpris beaucoup de monde. Autre joueur ayant choisi l’exil pour s’épanouir, Malcolm Cazalon évolue depuis peu en Serbie mais n’a pas encore fait état de sa volonté de s’inscrire à la draft, contrairement à Yves Pons et Joël Ayayi qui, toutefois, ne veut pas brûler les étapes et garde un pied du côté de Gonzaga pour une éventuelle saison de plus en NCAA. L’Europe prend toujours plus de poids en NBA et cette draft 2020 pourrait confirmer la tendance.