OM - Payet à coup de revanches
Remplaçant décisif mercredi contre Montpellier (3-1) en Ligue 1, Dimitri Payet devrait retrouver le onze marseillais samedi à Dijon (21h00) et reprendre ainsi le cours d'une saison décousue.
Mercredi soir dans le congélateur géant qu'était le Vélodrome, c'est Nemanja Radonjic qui a eu le droit de courir et de se réchauffer sur le côté gauche. Payet était lui remplaçant, doudoune longue et tour de cou sur le banc. "Bien sûr, Dim n'était pas très satisfait", a euphémisé André Villas-Boas après la partie. Mais le technicien portugais n'avait pas besoin d'expliquer, tout le monde avait bien vu le visage plein de rage du N.10 après son joli but, qui remettait l'OM devant et récompensait une entrée en jeu vigoureuse et réussie. Regard tourné vers le banc, rictus furieux et main qui s'agite autour de la tempe, Payet avait un message à faire passer. Et il en a même remis une couche jeudi sur les réseaux sociaux avec un message cryptique: "G-17 A-15". Le mystérieux code faisait probablement référence à ses statistiques (buts/"goals" et passes décisives/"assists") depuis l'arrivée de Villas-Boas, mais le Réunionnais a ensuite assuré qu'il ne s'agissait pas d'une réponse à son coach.
Villas-Boas a liké
Celui-ci, de toute façon, l'a pris avec le sourire. "J'ai vu ça sur Instagram. Les buts et les passes décisives, c'est exactement ce qu'on attend de lui. Donc j'ai liké", a-t-il dit vendredi en conférence de presse. Mais l'épisode de mercredi est tout de même venu rappeler que la saison 2020-2021 de Payet, irrégulière et hachée, est très différente de la précédente, quand il était le seul point fort du secteur offensif marseillais en l'absence de Thauvin. "Je veux qu'il donne le niveau qu'il a donné la saison dernière, sa meilleure saison je pense", a ainsi expliqué Villas-Boas après la victoire face à Montpellier.
"C'est un joueur important et ce genre de décision est toujours dur pour lui. Mais il va continuer à travailler, le but va aider, et sa capacité à faire la différence est évidente. Moi je dois l'aider à trouver son meilleur niveau", a-t-il ajouté. Car il y a eu quelques pics dans la saison de Payet, mais aussi des plongées brutales, qui peuvent expliquer que l'habituel titulaire indiscutable a déjà débuté quatre matches sur le banc depuis le mois d'août.
"Marseillais à vie"
Chahuté par les supporters du Paris SG, Payet avait ainsi répondu avec une passe décisive pour la victoire 1-0 de l'OM au Parc des Princes avant de "chambrer" à son tour le rival parisien. Face à Lyon, il avait marqué avant d'être expulsé et à Strasbourg, il avait déjà appliqué le schéma vu mercredi contre Montpellier, avec une passe décisive une fois entré en jeu pour sauver l'OM, alors englué (1-0). En Ligue des champions, un penalty raté contre Porto avait enfoncé un peu plus le club provençal dans les difficultés, avant qu'il en réussisse deux sans trembler le moins du monde contre l'Olympiakos, pour enfin offrir un peu de joie à l'OM sur la scène européenne.
Ces montagnes russes de coups de chaud, coups de froid et coups de sang, accentuées par un test positif au Covid fin août, ont été accompagnées de commentaires constants sur son poids et sur le choix de prolonger son contrat jusqu'en 2024, année de ses 37 ans, qui en a fait un "Marseillais à vie". "Il bosse énormément. Dim, quand il est moins bien, il s'acharne et il travaille", l'a défendu Jordan Amavi début décembre. "Quand je marque, je maigris", avait de son côté assuré avec humour le N.10 marseillais lors d'une interview accordée mi-décembre à L'Equipe. Après son but contre Montpellier, Payet tentera d'enchaîner à Dijon pour faire pencher la balance du bon côté.
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