Ligue 1 : Wylan Cyprien, la relève nantaise, a fort à faire
La recrue phare du mercato nantais reste sur plusieurs saisons décevantes du coté de Nice et de Parme. À Nantes, il aura l'occasion de relancer sa carrière sous les ordres d'Antoine Kombouaré.
Rare recrue d'un mercato périlleux pour Nantes, Wylan Cyprien est arrivé en prêt après une saison quasi-blanche à Parme. Et le milieu pourrait jouer un rôle essentiel pour les Canaris dès l'ouverture de la saison de Ligue 1 vendredi à Monaco (21h00). C'est l'entraîneur Antoine Kombouaré qui est allé chercher le Guadeloupéen de 26 ans, égaré en Italie. Les deux hommes se connaissent bien, puisque Cyprien, formé à Lens, y a fait ses premières armes pendant trois saisons sous les ordres de Kombouaré, entre L2 et L1 (2013-2016).
Depuis, il a montré de belles promesses à Nice lors de la saison 2016-2017, que les Aiglons ont finie sur le podium. Huit buts et trois passes décisives, et surtout une démonstration technique, jusqu'à une mauvaise réception le 10 mars 2017 à Caen. Verdict sans appel: rupture d'un ligament croisé du genou droit. Revenu progressivement début 2018, il n'a jamais retrouvé le même tranchant. Et au dernier jour du mercato de l'été 2020, il a fait le pari de Parme, alors en Serie A.
Un joueur revanchard
Mauvaise pioche: l'entraîneur qui l'avait fait venir a été rapidement limogé, il ne faisait pas partie des plans du successeur et s'est morfondu quasiment toute la saison sur le banc pendant que son équipe, lanterne rouge, sombrait vers la Serie B. Le prêt à Nantes avec option d'achat (évaluée à environ 8 millions d'euros dans la presse) prend donc des airs de bouée de sauvetage, peu importe si le club du président Waldemar Kita tangue lui-même fortement. "Même si la saison dernière a été très compliquée, sur le papier il y a énormément de qualité. Donc il y a de quoi faire", a assuré Cyprien lors de sa présentation à la presse.
La saison dernière, Nantes avait connu des résultats contrastés avec deux autres Français en perdition à l'étranger: Sébastien Corchia s'est rapidement imposé mais Jean-Kévin Augustin, le principal espoir, s'est débattu avec un Covid-19 long. Mais avec Cyprien, Kombouaré croit en la bonne pioche : "Pour moi c'est super parce que j'ai un joueur revanchard, qui a envie de prouver que cette saison blanche, c'est du passé." Or, Nantes a besoin de sang neuf pour pallier les départs actés, annoncés ou redoutés de ses joueurs ayant surnagé dans le marasme de la saison dernière.
Un leader technique
Si le gardien Alban Lafont semble s'être résigné à rester, faute de proposition à son goût, Imran Louza a déjà fait ses valises, Randal Kolo Muani pourrait suivre et des rumeurs courent dans la presse sur le meneur Ludovic Blas, le défenseur Jean-Charles Castelletto ou encore l'ailier Moses Simon. Avec Cyprien, "l'idée c'est d'avoir un leader technique, un joueur qui aime le ballon, qui n'a pas peur de prendre ses responsabilités. Il est capable de donner le tempo, quand il faut accélérer le jeu, quand il faut calmer le jeu...", a expliqué Kombouaré. Et s'il vient remplacer Louza, il pourrait apporter un plus: il est capable de jouer partout au milieu et "il a des stats", comme buteur ou passeur efficace sur coups de pied arrêtés, a fait valoir Kombouaré. Cyprien s'est pour sa part rassuré sur son état physique pendant la préparation.
Pour le reste, il est plus tranquille: "C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Si je suis bien physiquement, ça va suivre". Lui qui n'a plus foulé le terrain en match officiel depuis février attend la reprise avec impatience: "Surtout, j'ai envie de rejouer et de reprendre beaucoup de plaisir". D'autant qu'à son avis, même si les résultats des matches de préparation n'ont pas toujours été brillants (quatre défaites pour deux victoires), Nantes a "un coup à jouer" vendredi soir chez des Monégasques qui auront la tête à leur tour préliminaire de Ligue des champions.