Roland-Garros : Rafael Nadal sorti dès le 1er tour
Opposé à Alexander Zverev, l’Espagnol aura fait de son mieux mais n’aura pas su se surpasser, défait en 3 sets et un peu plus de 3h de jeu (3-6 6-7 3-6).
Le public eut beau l’encourager avec ferveur, Rafael Nadal ne put faire illusion qu’un set, le temps de pousser Alexander Zverev au tie-break de la deuxième manche. Pour le reste, l’Espagnol aura touché du doigt ses limites actuelles. Sur une dernière faute directe, sa 38e du jour, bien trop pour espérer s'en sortir, il égara son coup droit décroisé et céda après 3h05’ de combat face à un adversaire bien trop fort pour lui aujourd’hui (3-6 6-7 3-6).
Une première à Roland-Garros
Récent vainqueur du tournoi de Rome et quatrième joueur mondial, l’Allemand n’a en effet pas fait de sentiment face à l’ancien maître des lieux. Pas question de revivre le traumatisme de 2022 quand il dut quitter le court une cheville en vrac, alors qu'il avait engagé un duel homérique. Cette fois, son heure était venue surtout face à un Nadal, diminué physiquement et incapable de faire mal sur la durée comme au temps de sa magnificence. Zverev aura dominé la rencontre du début à la fin, prenant comme un symbole d’entrée le service adverse. Une manière de marquer son territoire et de dire qu’aucune pitié ne serait à l’ordre du jour. Auteur de 44 coups gagnants, il a usé le Majorquin jusqu’à l’épuiser, et finir comme il avait commencé en s'emparant de la mise en jeu adverse.
Sans sourciller, Zverev a donc exécuté la bête vieillissante devant un public qui savait le moment grave. Signe que la légende s'écrivait, Novak Djokovic ou encore Carlos Alcaraz, tous deux engagés dans le tournoi, avaient pris place pour assister à ce qui pourrait être le dernier match de Rafael Nadal à Roland-Garros.
Au centre du court, au micro, l’ancien n°1 mondial a refusé de confirmer qu’il ne reviendrait plus sur cette terre battue qui l’a fait roi, admettant simplement que "si c’était la dernière, j’en aurais profité". Emu aux larmes, il salua une dernière fois la foule, debout et l'applaudissant à tout rompre, avant de quitter le court tête basse et le cœur lourd. Un grand moment d’émotions pour tous mais surtout pour l’homme aux 14 titres à Paris.
Jamais depuis son avènement en 2005, il n’avait perdu pour son entrée en lice Porte d’Auteuil. La fin d’une ère et de la domination sans égal d'un joueur dont la trace restera à jamais indélébile sur l'ocre parisienne.