Le Comité directeur de la Ligue nationale de rugby (LNR), réuni mardi et mercredi, a entériné de nouvelles mesures destinées à renforcer d'une part le dispositif des JIFF (joueur issu de la filière de formation) et le salary cap d'autre part. 

En matière de JIFF, conformément à l’initiative 2 du Plan Stratégique de la LNR, avec la montée en puissance du dispositif cette saison, les jeunes formés en France jouent plus et le nombre de joueurs issus d’autres fédérations a baissé de 10 %, annonce un communiqué. Le souci de renforcer ce dispositif s'exercera sur 3 niveaux: augmentation de la moyenne de joueurs JIFF sur la feuille de match, renforcement du barème des sanctions à points et diminution du nombre de joueurs non JIFF autorisés à évoluer en TOP 14 et PRO D2. 

Concernant le salary cap, son montant est maintenu au même niveau pour les 3 prochaines saisons. Mais, dans un souci de simplification, les 3 dérogations relatives aux contrats espoirs, aux premiers contrats professionnels et aux jokers médicaux, qui représentent un montant cumulé de 1,3 M€, sont supprimées, et "le montant du Salary Cap est fixé en conséquence à 11,3 M€ pour les 3 prochaines saisons, correspondant à la stricte conversion de ces dérogations". Par ailleurs, afin de responsabiliser davantage toutes les parties prenantes et de donner plus de moyens au Salary Cap Manager, les procédures de sanctions sont également aménagées. Avec la décision de confier à une section spécialisée de la Commission de Discipline et des Règlements de la LNR les manquements au règlement du Salary Cap, à compter de la saison 2018/2019. Mais aussi de compléter l'arsenal répressif par une interdiction de recrutement allant jusqu’à 3 saisons. Enfin, chaque club dont le dossier sera traité par ladite section spécialisée pourra bénéficier d’une procédure de médiation devant une Chambre de médiation indépendante. "Cette procédure associera le Salary Cap Manager et vise à faciliter le règlement des litiges."