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Narcisse : "Quand l’Equipe de France participe à une compétition, c’est pour la gagner"
Daniel Narcisse nous présente l'Equipe de France à la veille de son entrée en lice au championnat du Monde. Une compétition à suivre sur beIN SPORTS
Comment sentez-vous les Bleus à quelques jours de leur entrée en lice ?
Personnellement, je les sens plutôt bien. Ils ont énormément bossé depuis le début du rassemblement. Il y a eu beaucoup de travail physique mais aussi tactique pour préparer ce Mondial qui va être très compliqué. Il y avait aussi un petit aspect psychologique, avec la liste, qui a été assez dur à gérer que ce soit pour les coaches et les joueurs. Maintenant que la sélection est tombée, ils ont pu digérer tout ça. Ils vont pouvoir se libérer et débuter ce championnat du monde avec beaucoup d’envie.
Quels sont les points forts de l’Equipe de France ?
Elle a des points forts dans tous les secteurs. Offensivement, ils peuvent jouer de différentes manières : avec deux pivots, avec un droitier demi-centre ou avec un gaucher demi-centre. Il y a beaucoup de qualité offensive. Défensivement, ils sont capables de proposer une 6-0 très agressive, avec des dissuasions, avec un Mathieu Grébille qui sait mettre le doute dans la tête des adversaires avec ses interceptions. Le potentiel défensif est aussi très intéressant.
L’une des forces de cette Equipe de France, c’est aussi d’avoir un effectif très fourni…
Oui, le banc est un atout dans une compétition longue et difficile comme le Mondial qui pèse dans les jambes. Aujourd’hui, tout le monde est capable de jouer et d’apporter à cette Equipe de France. Elle n’aura pas besoin de puiser dans ses réserves. Les rotations seront de qualité et garderont un certain niveau de jeu. Les coaches pourront faire tourner, pas seulement pour reposer les joueurs, mais aussi pour proposer d’autres choses.
L’Equipe de France est actuellement en plein renouvellement avec le départ de cadres et l’arrivée de la jeune génération. Est-ce là sa faiblesse ?
Les joueurs qui arrivent aujourd’hui ont un peu moins de sélections et donc moins de vécu que les anciens cadres de l’Equipe de France. On sait très bien que dans une compétition comme celle-là, l’expérience peut vraiment vous faire gagner des titres. Mais des cadres sont encore là comme le capitaine, Cédric Sorhaindo, mais aussi Michaël Guigou et Luc Abalo. Ils ont tous les trois un énorme vécu. Après, les jeunes joueurs ont l’habitude de disputer avec leur club des moments forts. Ils ont les qualités pour jouer ces moments importants aussi en Equipe de France.
Cette « nouvelle » Equipe de France reste sur une troisième place à l’Euro. Une petite déception ?
Non, pour moi ce n’était pas une déception. Ils avaient montré de grandes choses tout au long de la compétition. Lors de la demi-finale face à l’Espagne, ils ont eu du mal à poursuivre sur leur lancée. Les Espagnols avaient eux très bien joué tactiquement et nous avaient posé problème. Il ne faut pas oublier que c’était une étape importante de cette Equipe de France avec le départ de cadres et beaucoup de blessés au poste d’arrière-gauche demi-centre. Aller chercher la médaille de bronze dans ces conditions était déjà très intéressant.
Cette fois-ci encore, l’Equipe de France va devoir composer avec les blessures dont celle de Nikola Karabatic. Un vrai coup dur ?
C’est toujours compliqué pour une équipe de perdre un joueur comme Nikola Karabatic. Il est très difficile de le remplacer. A vrai dire, je ne sais même pas si on peut le remplacer. Sur les deux matchs de préparation face à la Slovénie, ils ont montré qu’ils sont capables de compenser tout ce que peut apporter Nikola, par d’autres solutions ou en changeant de façon de jouer. Les responsabilités se sont équilibrées. Le fait que Nikola ne soit pas là va permettre à d’autres joueurs de s’exprimer plus sur le terrain et d’apporter un peu plus que ce qu’ils avaient l’habitude.
Didier Dinart répète que l’objectif principal reste la qualification pour le TQO. Mais que peuvent vraiment viser les Bleus ?
Didier pense beaucoup à l’avenir de l’Equipe de France. Donc pour lui, l’objectif principal c’est de participer aux plus grandes compétitions et les Jeux Olympiques en font partie. Mais cette Equipe de France est capable d’aller loin. Elle a montré qu’elle avait le potentiel pour rivaliser avec tous les autres favoris. A chaque fois que l’Equipe de France participe à une compétition, c’est pour la gagner.
La France va rapidement entrer dans le vif du sujet avec notamment un match face à l’Allemagne qui joue à domicile…
Les matchs de poule ne seront pas si simples. Ce sont des matchs très importants pour la suite et le tour principal. Celui face à l’Allemagne sera un match clé. On sait ce que représente le fait de jouer un Mondial à domicile. Pour moi, les équipes qui accueillent restent favorites de la compétition de par l’engouement du public. Avec le soutien de leurs supporters, ils ne seront pas seuls sur le terrain. Ça rend ce genre de match compliqué à gérer.
Justement, quels sont pour vous les favoris de ce Mondial ?
Comme je l’ai dit, les équipes qui jouent à la maison, l’Allemagne et le Danemark, vont avoir un atout supplémentaire en étant à domicile. Les Espagnols sont aussi compliqués à jouer. Avec les Français, ils se jouent souvent, donc c’est toujours compliqué de gérer ce type de match. La Norvège, même avec l’absence de deux cadres, reste une équipe avec beaucoup de potentiel. Et enfin, j’ai envie de voir comment les Suédois vont évoluer dans ce Mondial après deux compétitions réussies.
Mis à part les Français, quels joueurs nous conseillez-vous de suivre ?
Dans tous les effectifs il y a de très bons joueurs. J’ai envie de citer Uwe Gensheimer qui va jouer un championnat du monde à la maison. Il est capable de gestes incroyables sur le terrain, c'est un joueur qui marque beaucoup de buts, qui est très spectaculaire. Il y a aussi un autre joueur du PSG, Sander Sagosen, qui aura un rôle important à jouer avec la Norvège. Ce sera intéressant de voir comment il va évoluer avec d’autres responsabilités sur les épaules.