OM - Atalanta : et Rulli craqua...
Malgré un nouveau match plein marqué par un penalty arrêté en début de match, le gardien marseillais a fini par craquer à la 90e minute face à l'Atalanta Bergame sur une frappe Lazar Samardzic.
Il aurait mérité une meilleure issue au regard de son nouveau match plein, mais le football est ainsi fait. Déjà impérial face à Auxerre vendredi dernier dans la victoire acquise 1-0 par les Marseillais, Geronimo Rulli a encore sorti un match de référence pour la réception de l'Atalanta Bergame en Ligue des Champions.
Le portier argentin aurait même pu être le héros du match, une fois de plus, si Lazar Samardzic n'avait pas glacé le Vélodrome d'une frappe en lucarne à la 90e minute, quelques poignées de secondes après une main évidente d'Ederson dans sa propre surface ! Où quand le destin d'une saison se joue à quelques centimètres...
Le roi des penalties
Avant ce terrible coup du sort, Geronimo Rulli avait réussi à garder sa cage inviolée, et l'accomplissement relevait déjà de l'exploit. En difficulté dans un 3-4-3 plutôt frileux pour aborder un match de Ligue des Champions à domicile, l'OM s'est rapidement retrouvé acculé par les Bergamasques, qui ont rapidement sollicité le gardien marseillais.
Dès la 11e minute, ce dernier s'est retrouvé en face à face avec Nikola Krstović et a eu le malheur effleurer la jambe de l'attaquant international monténégrin, lancé à pleine vitesse. Le penalty accordé à Charles De Ketelaere pouvait ainsi permettre à l'Atalanta Bergame de débuter le match dans les meilleurs conditions.
Alors qu'il restait sur six échecs consécutifs dans l'exercice, le dernier il y a dix jours face au lensois Odsonne Edouard, Geronimo Rulli s'est alors détendu de tout son long pour signer un arrêt extraordinaire et maintenir l'OM dans le match.
L'international argentin a ainsi renoué avec sa réputation, puisque c'est déjà le quatrième penalty qu'il arrête sous le maillot olympien depuis son arrivée il y a 15 mois. Seuls deux gardiens ont fait mieux en Europe sur cette période : Vanja Milinkovic-Savic (Naples) et Nikola Vasilj (San Pauli) avec six arrêts.
15, c'est aussi le nombre de tirs au but arrêtés en carrière par Geronimo Rulli depuis hier, contre 44 encaissés. Un arrêt sur trois, c'est plutôt un très beau score. C'est d'ailleurs exactement le même ratio que Gianluigi Donnaruma. C'est également son tout premier penalty arrêté en Ligue des Champions (six en Liga, cinq en Ligue 1, deux en sélection argentine et un en première division argentine), lui qui en avait déjà encaissé deux de Kylian Mbappé sur cette campagne 2025-2026.
Pas loin de la perfection
Après son arrêt décisif, Geronimo Rulli avait réussi à tenir la baraque, allant jusqu'à s'en remettre à un miraculeux hors-jeu pour empêcher l'ouverture du score d'Ademola Lookman à l'heure de jeu. Impeccable sur ses quelques arrêts, il avait aussi empêché de potentielles contre-attaques par sa bonne anticipation et ses sorties précieuses loin des cages.
Comme c'est le cas depuis son arrivée en Provence, le gardien marseillais continuer d'épater la galerie et reste un dernier rempart de choix, même si son activité n'a pas été récompensée face aux Bergamasques.
S'il se rapproche de la perfection, il lui faudra tout de même surveiller ses quelques relances hasardeuses qui ont encore failli coûter cher hier. Par manque de concentration, ces errements ont tendance à se répéter et causent de vraies frayeurs à la défense phocéenne.
Geronimo Rulli se positionne aussi très avancé par rapport à sa ligne de but. C'est ce qui fait sa force, pour jaillir au plus près des attaquants en duel afin de réduire les espaces, ou prévenir d'éventuels contres. Mais c'est ce qui peut aussi faire sa faiblesse, comme hier sur la frappe sous la barre de Lazar Samardzic.
Un terrible fait de jeu qui aurait pu ne jamais avoir lieu, si les règles n'avaient pas été différentes « selon que l'on soit à Marseille ou à Madrid », comme l'a déploré Roberto De Zerbi après le match.








