Le FC Barcelone avait l’occasion de recoller au peloton des poursuivants, mais a raté son coup et va devoir continuer à évoluer à un échelon inférieur de la course à la qualification directe pour les huitièmes de finale.

Hier soir, le champion d’Espagne a été accroché par le Club Brugge et a même dû s’employer pour repartir de Belgique avec un point. Trois fois, il a été mené. Trois fois, il est parvenu à recoller. Si Ferran Torres (8e) n’avait pas attendu deux minutes pour répondre à l’ouverture du score de Nicolo Tresoldi (6e), Lamine Yamal avait mis 44 minutes pour remettre son équipe à hauteur. L’ailier barcelonais de 18 ans y a néanmoins mis les formes. Initiant l’action à environ 30 m du but adverse, il se faufila entre plusieurs adversaires, trouva un relais bienvenu de Fermín López dans la surface avant de conclure d’une frappe croisée bien placée (61e). “Je ne peux pas me comparer à Messi. Il a marqué des milliers de buts comme ça. Je dois faire mon propre chemin et espérer marquer beaucoup plus de buts comme ça. J’essaie de faire du mieux que je peux. Le mouvement est allé très vite et Fermín (López) m’a rendu la balle au bon moment. Je l’ai contrôlée et terminé”, a commenté le champion d’Europe 2024, qui a écarté les comparaisons naissantes entre son action et ce qu’avait l’habitude de réaliser la star argentine.

"Ce n’était que des mensonges"

Un but important donc au tableau d’affichage qui lui a permis aussi de remettre les choses au clair. En accélérant ainsi, il a démontré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités de vitesse et que les rumeurs circulant sur une possible opération chirurgicale pour régler le problème de sa pubalgie latente étaient exagérées. “Je vais bien. On a beaucoup parlé de ma blessure et que j’étais triste. Ce n’était que des mensonges. Je voulais travailler dur pour revenir à ce niveau, c’est là que je me sens le mieux et que je m’amuse le plus”, a-t-il dit après la rencontre. Une contre-attaque tranchante témoignant du climat pesant autour de lui depuis plusieurs semaines.

De son côté, Hansi Flick s’est réjoui du comportement de son jeune protégé. “L’important c’est qu’il gère cette situation qu’il a maintenant parce que ce n’est pas facile. Il doit se concentrer sur ce qu’il a à faire, comment il doit s’entraîner et aussi le traitement. S’il gère cela de la bonne façon, j’espère que ça passera, mais ce n’est pas facile de dire quand dans sa situation”, a expliqué le manager allemand en conférence de presse.

Sur un fil, Lamine Yamal refuse d’abdiquer face à un corps lui envoyant des signaux de surmenage. Pour l’heure, cela suffit à donner le change sur le terrain et même un peu plus, mais pas à faire enchaîner les victoires à son club. Trois minutes après son égalisation, Carlos Forbs Borges a signé un doublé pour redonner l’avantage aux locaux, qui ont finalement concédé le nul sur un but contre son camp de Christos Tzolis dans le dernier quart d’heure. Après quatre journées, le FC Barcelone et Lamine Yamal naviguent à la 11e place, à deux longueurs du Top 8 et cinq du trio de tête, mais avec le sentiment que le meilleur est à venir, comme en attestent les sifflets reçus par l’international espagnol. “S’ils me sifflent, c’est parce que je fais bien mon travail sur le terrain”, a-t-il assuré.