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Ligue des champions : Nice croit en ses chances contre Benfica
Dans un entretien accordé à L’Equipe, Franck Haise appréhende la double confrontation avec le vice-champion du Portugal et espère que la fraîcheur des Aiglons fera la différence.
Nice savait que le chemin menant à la Ligue des champions serait semé d’embûches, mais il avait espéré que son premier obstacle ne serait pas aussi haut. En début de semaine, le club azuréen a vu le hasard mettre sur sa route Benfica dès le 3ᵉ tour préliminaire de la C1, une des têtes de série de cette voie de la Ligue, réservée aux clubs n’étant pas champions de leur pays.
"On ne doit pas exister"
Un très gros morceau. "Ils ont battu le Bayern Munich et ils ont perdu en prolongation contre Chelsea : on voit le niveau par rapport à nous qui avions perdu contre Elfsborg. Donc on se dit qu’on ne doit pas exister", reconnaît dans L’Équipe Franck Haise. Si l’entraîneur niçois dresse ce portrait peu emballant, ne comptez pas sur lui pour baisser les bras. "Ce n’est pas parce qu’on ne doit pas exister qu’on n’existera pas. Et quelle coupure ont-ils vraiment eue ? Sont-ils partis trois semaines à ne rien faire sur une plage ? Eux aussi jouent une qualification en Ligue des champions. Je ne pense pas que l’écart physique sera démesuré entre nous, mais ce qui est sûr, c’est que la préparation ne sera pas la même et que ça doit être un de nos points forts", poursuit-il.
En effet, Nice devra capitaliser sur une logique de meilleure forme au moment de cette double confrontation, dont le premier acte est prévu dans une dizaine de jours. Après un mois de pause, les Aiglons ont repris le chemin de l’entraînement le 23 juin dernier, quand dans le même temps, Benfica disputait la Coupe du monde des clubs. Éliminés en huitièmes de finale, les Portugais ont ainsi fini leur saison le 28 juin. Un décalage qui pourrait atténuer l’écart entre les deux formations. "Heureusement qu’il y a cet équilibre, parce que contre Benfica, normalement, on n’existe pas, surtout sur un match aller-retour", veut croire Franck Haise sans pour autant fanfaronner. "Après, c’est la Coupe du monde des clubs qu’ils ont disputée, et ce n’est pas un tournoi de sixte dans le sud du Portugal", tempère-t-il, comme pour bien souligner le pedigree de l’adversaire.
"La Ligue des champions, qu’on ait 18 ou 42 ans, c’est une opportunité"
S’il sait que l’obstacle est de taille, l’ancien technicien du RC Lens veut faire comprendre à son équipe qu’elle doit saisir sa chance de jouer la reine des compétitions européennes. "Personne ne sait s’il refera la Ligue des champions ! Que ce soit Dante ou un mec de 18 ans. Il y a plein d’entraîneurs qui ne l’ont pas faite, et des mecs qui ont une longue carrière… La Ligue des champions, qu’on ait 18 ou 42 ans, c’est une opportunité. Il faut mordre dedans parce qu’il est possible que ça ne revienne jamais", témoigne celui qui a eu la chance de la vivre du côté de Bollaert en 2023-2024.
Au-delà de la fraîcheur supposée et de la motivation, l’équipe niçoise semble plus mûre à l’aube de ce défi européen. "Elle est plus prête aujourd’hui par rapport aux principes de jeu qu’on a pu travailler pendant un an", estime l’entraîneur azuréen dans le quotidien sportif français. Des schémas mieux assimilés qui devront compenser un effectif bancal. "On repart avec un certain nombre d’absences qui seront pour une partie de la saison pour certains (Youssouf Ndayishimiye, Mohamed Abdelmonem, Tanguy Ndombele) et pour tout le début pour d’autres (Sofiane Diop, Mohamed-Ali Cho, Moïse Bombito). On parle de six joueurs qui pourraient être titulaires. Il y a aussi des joueurs qui devraient partir et d’autres qui arriveront. Est-ce qu’on est plus armés ? Je n’ai pas de réponse", s’interroge Franck Haise. Une chose est sûre, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre ses hommes que l’exploit est possible.