Une nouvelle saison européenne s’annonce et, avec elle, s’animent les espoirs de voir Budapest le 30 mai prochain et de soulever dans le ciel hongrois le plus convoité des trophées du football européen des clubs.

Si le Paris Saint-Germain apparaît comme le favori à sa propre succession, le cortège des prétendants est compact et ne pardonnera pas la moindre baisse de régime de l’ogre français. Parmi eux, le Bayern Munich s’avance à pas de loup dans sa quête d’un premier titre européen depuis 2020. Selon Uli Hoeneß, le champion d’Allemagne ferait à peine figure d’outsider. Une thèse à laquelle ne souscrit pas Karl-Heinz Rummenigge. "Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec Uli Hoeneß lorsqu'il dit que nous sommes le Hoffenheim de la Ligue des champions. Nous ne sommes jamais outsiders ! Nous ne sommes peut-être pas toujours favoris, mais ce n'est pas un mal", juge l’ancien président du conseil d’administration du Bayern Munich (2002-2021) dans des propos tenus à l’agence de presse allemande DPA.

"Nous pouvons aller très loin"

Toujours membre du conseil de surveillance bavarois, la légende du football allemand estime ainsi que déjà la saison dernière, le club munichois n’était pas loin du compte. Battu en quart de finale aller à domicile malgré une domination écrasante (1-2), le Bayern Munich n’avait pas réussi à remonter son but de retard au retour, n’obtenant qu’un nul en Italie (2-2). "Si l'on considère les deux quarts de finale contre l'Inter Milan la saison dernière, ce n'étaient tout simplement pas nos meilleurs matchs. Néanmoins, nous aurions pu nous qualifier pour les demi-finales contre Barcelone, et peut-être même pour la finale, comme l'Inter", croit-il a posteriori.

Un parcours qui doit donner confiance à une équipe qui vivait alors sa première saison sous les ordres de Vincent Kompany. Pour cet acte II du Belge, Karl-Heinz Rummenigge croit l’actuel leader de la Bundesliga capable de faire mieux, à condition de se garder du péché d’orgueil. "Il ne faut pas faire preuve d'arrogance, sinon on risque de recevoir quelques gifles. Si nous abordons la compétition avec concentration et l'humilité nécessaire, nous pouvons aller très loin", a prévenu l’ancien dirigeant bavarois. Harry Kane et ses coéquipiers ont une première occasion de le prouver demain soir à l’Allianz Arena face à Chelsea. "Nous pouvons montrer d'emblée que nous sommes capables de battre les champions de la Coupe du Monde des Clubs. C'est formidable", en salive déjà l’ancien attaquant aux 162 buts en 310 matchs avec le Bayern Munich entre 1974 et 1984.