Ligue des Champions : Paris a fini par craquer
Le PSG s'est incliné sur la pelouse du Real Madrid en encaissant deux buts en toute fin de rencontre (3-1) lors du huitième de finale aller de Ligue des Champions.
Ce Real-PSG n’était donc pas qu’un mirage, une vaine chimère dont on avait presque l’impression qu’elle n’aurait jamais vraiment lieu, tant l’attente autour de ce huitième de finale a été exceptionnellement démesurée. Le Paris Saint-Germain est bel et bien venu à Santiago-Bernabeu, et il en repart avec la grande peur d’une deuxième élimination de suite en huitièmes de finale de Ligue des champions. Les Parisiens, qui ont mené 1-0 puis longtemps tenu le 1-1, se sont inclinés 3-1 dans les 10 dernières minutes.
Le match a eu la tournure à peu près attendue, à savoir un Real Madrid dur au mal et un PSG plus fluide dans le jeu. Mais pas assez. Avec Presnel Kimpembe et Giovani Lo Celso titularisés à la surprise générale, le club de la capitale affichait un visage "new look". Ce ne sont pas ces deux joueurs-là qui sont le plus à incriminer, bien au contraire d’ailleurs pour le défenseur français. C’est plus une sensation générale de ne pas avoir su se porter vers l’avant avec autant de nombre qu’à l’accoutumée. En face, le Real a retrouvé son efficacité diabolique. C’est tout le contraire pour Paris, qui n’a donc pas su se lâcher.
Ramos: "Le Real ne meurt jamais"
Adrien Rabiot confirme sur beIN SPORTS: "On a eu des occasions mais on n'est pas assez réaliste, eux ils ont des occasions et ils les mettent au fond. Je suis déçu, parce qu'on a fait le match qu'il fallait. Ça va être dur de revenir avec ce handicap." Sergio Ramos, lui, exulte: "Je m’en souviendrai. C’est une victoire importante, on a fait du très bon travail et c’est un résultat très juste. On est toujours concentrés à fond. Toute erreur peut nous éliminer, et dans cette compétition, on n’a pas le temps de se lamenter. Malgré tout ce qu’on peut dire, le Real ne meurt jamais."
Alphonse Areola avait d’abord sorti l’arrêt qu’il fallait face à Cristiano Ronaldo, pleine poire (28e), puis l’ouverture du score d’Adrien Rabiot (33e) semblait matérialiser l’emprise progressive du PSG. Puis Cristiano Ronaldo a manqué l’égalisation (37e) et Edinson Cavani le but du break (38e), laissant au Portugais le soin de transformer le penalty qu’il ne fallait pas concéder, juste avant la pause (1-1, 45e). C’est Lo Celso qui a commis la faute sur Kroos. On peut aussi se demander si Sergio Ramos n’a pas mis la main devant Adrien Rabiot dans la surface (54e), on peut aussi gloser sur le coaching frileux d’Unai Emery qui a remplacé Edinson Cavani par Thomas Meunier dès la 66e minute…
Il y a aussi eu ce tir de Kimpembe repoussé à bout portant par ce diable de Sergio Ramos (73e), bref le Paris Saint-Germain a eu les occasions. Mais Neymar s’est souvent contenté de passer toute la défense dans la largeur du terrain, comme il sait si bien le faire, sans déclencher quelque chose de décisif. Le Real ne s’est pas fait prier pour marquer deux fois dans les 10 dernières minutes, un but de raccroc de Cristiano Ronaldo (2-1, 83e) puis un autre de l’incroyable Marcelo, laissé bien trop seul dans la surface (3-1, 86e). Kylian Mbappé, trop peu en vue, aurait aussi pu marquer ensuite (89e), de même que Neymar (90e+3). Le PSG est renvoyé à ses chères études: Neymar ou pas, la Ligue des champions ne se gagne pas toute seule.