L’Olympique de Marseille a peiné mais s’en est sorti. Dans la chaude ambiance du Vélodrome, le club marseillais s’en est remis à Mason Greenwood pour disposer de l’AS Monaco (1-0). Le onzième but de l’international anglais, plus que jamais le meilleur artilleur de la Ligue 1 après 16 journées.

Cette réalisation a toutefois tardé à arriver (82e) et avant elle, les hommes de Roberto De Zerbi ont été plus que bousculés par une formation monégasque déchaînée. Ainsi, il a fallu que Geronimo Rulli multiplie les parades pour éviter à son équipe de couler. Le portier argentin s’est interposé à trois reprises devant Takumi Minamino, avant de sortir en toute fin de match une tentative de George Illenikhena. Toujours aussi précieux au cœur du jeu, le capitaine Pierre-Emile Højbjerg y est aussi allé de son sauvetage sur la ligne. Et quand les Marseillais étaient battus, c’est le corps arbitral qui leur a sauvé la mise avec deux buts annulés suite à des hors-jeux de Folarin Balogun, pour avoir apparemment fait action de jeu sur une frappe gagnante de Lamine Camara (51e). Une demi-heure plus tard, sa position illicite ne souffrait cette fois aucune contestation et annihilait son subtil piqué au-dessus du gardien adverse. Le football étant une maîtresse cruelle, une minute plus tard, Mason Greenwood trouvait l’ouverture pour l’OM.

"Personne ne peut dire comment ils jouent"

Malgré ce résultat heureux, tout n’était donc pas parfait dans le plan marseillais et ça, Raymond Domenech ne s’est pas fait prier pour le souligner. "C’est dû à une organisation qui n’existe pas. Comment Marseille peut se diluer autant dans un match ? Ils veulent construire, attirer l’adversaire derrière et ils se sont fait prendre 5 ou 6 fois dans leur camp. À un moment, tu changes les choses. Leurs milieux de terrain dans ces moments-là, tu les cherches. Monaco a joué tranquille au milieu, ils ont fait tourner les ballons et ils les ont troués. Selon moi, c’est un problème d’organisation, de jeu. Il n’y a pas d’idées. Personne ne peut dire comment ils jouent. On ne sait pas défensivement comment ils jouent. Leur jeu est lisible", a taclé l’ancien défenseur de l’Olympique Lyonnais et sélectionneur de l’équipe de France.

Un constat sévère mais reposant sur un fond de vérité. Cet Olympique de Marseille cherche encore ses repères, à l’image des ajustements tactiques opérés par Roberto De Zerbi. Pas vraiment une surprise tant il est compliqué de remplacer un élément aussi fort qu’Adrien Rabiot, pilier du projet la saison passée et exfiltré à l’AC Milan en fin de mercato estival suite à des débordements extra-sportifs.

Des failles que l’ancien manager de Brighton a certainement identifiées et ne manquera pas de corriger durant la trêve des fêtes de fin d’année. En attendant, l’OM a vu la chance lui sourire dimanche soir et s’est accroché au podium, reprenant à la différence de buts la 3e place chapardée quelques heures plus tôt par Lille (4-3 à Auxerre). Une position autorisant à travailler avec plus de sérénité.