Il y a un an et demi, Julián Álvarez avait marqué l’été, non pas sur le terrain par un de ces buts dont il a le secret, mais en dehors. Las de son statut de remplaçant de luxe à Manchester City où il devait se contenter des miettes laissées par Erling Haaland, l’attaquant argentin s’était envolé pour l’Espagne, signant en faveur de l’Atlético de Madrid.

Une intégration réussie

Un transfert, ardemment désiré par Diego Simeone et "facilité" par Antoine Griezmann, estimé à près de 90 millions d’euros et qui traduisait à l’époque les ambitions nouvelles des Colchoneros, bien décidés à rivaliser encore plus avec le Real Madrid, son encombrant voisin, et le FC Barcelone. Une union inattendue mais finalement évidente tant le champion du monde 2022 s’est rapidement fondu dans le collectif madrilène. "Dès le premier jour, j'ai été très bien accueilli et on m'a offert une excellente place au sein du club, où je me sens à l'aise", a confié Julián Álvarez lors d’un entretien avec Marca. Bien intégré, l’intéressé a ainsi marqué à 29 reprises en 57 matchs toutes compétitions confondues. De quoi justifier l’articulation du projet du club autour de lui, mais insuffisant pour accrocher un trophée. "La saison dernière, à cause de quelques détails dans les derniers mois, nous n'avons pas pu prétendre aux titres. Mais je pense que nous avons été très compétitifs tout au long de l'année", a cherché à positiver l’Argentin.

Pour lui, cette première saison était avant tout un galop d’essai, un temps pour assembler les pièces du puzzle. Un puzzle complété encore l’été dernier avec de nombreux renforts comme celui essentiel d’Alex Baena, l’ancien joueur de Villarreal, champion olympique et d’Europe en 2024 comme Fermin Lopez. "Lors du dernier mercato, nous avons recruté de nombreux joueurs de haut niveau et de grande qualité, et je pense que, pour l'avenir, le club a encore une marge de progression", a estimé l’attaquant de 25 ans.

"Cette saison, nous nous en sortons très bien"

Une marge de progression qui ne l’empêche pas d’être déjà compétitif à ses yeux. "Cette saison, nous nous en sortons très bien, en progressant au fil des matchs. Il faut donc continuer sur cette lancée", a-t-il assuré. Invaincus en Liga entre le 23 août et le 29 novembre, les Colchoneros ont connu un double coup d’arrêt la semaine dernière en s’inclinant en match avancé de la 19e journée contre le FC Barcelone (1-3) puis chez l’Athletic Bilbao lors de la 15e journée du championnat (0-1). Deux défaites les ayant repoussés à la 4e place du classement à neuf points du leader blaugrana.

Malgré ce retard, Julián Álvarez reste confiant et sait avoir un rôle clé à jouer. "En tant qu'attaquant, évidemment, je sais ce que je peux apporter, et être plus près du but signifie marquer des buts et faire des passes décisives, ce pour quoi je suis connu. En fin de compte, je comprends ce rôle et j'assume cette responsabilité sans problème", a-t-il expliqué au quotidien madrilène. Une responsabilité d’autant mieux acceptée qu’il a mûri. "Avec le temps, on acquiert évidemment plus d'expérience. On perçoit les choses différemment grâce à tout ce qui s'est passé auparavant. Et oui, je sens que j'ai plus d'expérience en match maintenant, je me sens à l'aise, et je pense qu'il y a encore beaucoup à améliorer, alors il faut continuer", a mis en avant l’Argentin de 25 ans. Continuer à grandir et à progresser. "Le club a connu une croissance fulgurante ces dernières années, il nous faut donc poursuivre sur cette lancée et viser la victoire", a conclu le buteur sud-américain.

S’il a marqué lors des trois derniers matchs de Ligue des champions de l’Atlético de Madrid, Julián Álvarez cherchera, lors de la réception de Valence demain après-midi (14h sur beIN SPORTS MAX 4), à retrouver son efficacité en Liga où il n’a plus été décisif depuis cinq rencontres et son but contre le Séville FC le 1er novembre dernier (3-0).