La volte-face de Claudio Ranieri, qui avait accepté de succéder à Luciano Spalletti au poste de sélectionneur de l’Italie avant de finalement se raviser pour se concentrer exclusivement sur sa nouvelle mission à l’AS Rome, a ouvert une période de trouble pour la Squadra Azzurra.

Privés de leur favori, les dirigeants du football italien doivent donc revoir leur plan pour trouver une autre solution. D’après la presse italienne, ils ont d’ores et déjà réduit la liste des candidats à quatre noms. Parmi eux, on retrouve trois champions du monde 2006 : Gennaro Gattuso, Fabio Cannavaro et Daniele De Rossi. Face à eux, un homme connaissant parfaitement la fonction pour l’avoir occupée de 2018 à 2023 : Roberto Mancini.

L’amour de la sélection

Si les trois premiers cités semblent avoir les faveurs des pronostics, le plus expérimenté du lot ne désarme pas et pense avoir quelques arguments à faire valoir. En ce sens, il a donné une longue interview à la Gazzetta dello Sport pour plaider sa cause et rappeler son amour inconditionnel pour la sélection italienne. "Pour un entraîneur, il n'y a rien de mieux que de diriger l'équipe nationale : j'ai gagné avec des clubs, mais si vous gagnez avec l'Italie, c'est autre chose", a-t-il affirmé.

S’il désire revenir sur le banc azzurro, c’est aussi parce qu’il connaît la situation délicate et qu’il veut rendre service. "Ce serait un véritable défi, cela ne fait aucun doute. Un bon risque aussi, oui. Mais il faut parfois prendre des risques, n'est-ce pas ? (...) Je suis convaincu que nous avons tous les moyens nécessaires pour être présents à la Coupe du monde dans un an. En fait, je suis presque sûr que nous y serons : à entendre certains discours, il semble que nous soyons déjà sortis...", a dit le technicien, désireux de permettre au potentiel italien de s’exprimer.

Un remariage impossible ?

Le principal obstacle à son retour réside dans la manière dont il a quitté la Squadra Azzurra, en raison de désaccords avec le président de la fédération italienne de football (FIGC) Gabriele Gravina. Or, ce dernier est toujours en fonction et rien n’indique qu’il acceptera une seconde collaboration. "Je ne pense pas que ce serait un problème de se réconcilier avec Gravina. Nous nous sommes déjà vus, nous avons parlé, le président sait que dans la vie, on fait aussi des erreurs. S'être compris sur ce point est le plus important, au-delà de ce qui va arriver", a écarté Roberto Mancini avant de revenir sur les circonstances de sa démission en 2023. "Je regrette mon choix. Si Gravina et moi avions davantage discuté ces dernières semaines, et même avant, pour clarifier certaines situations, rien ne serait arrivé. Mais parfois, on prend les mauvaises décisions", a reconnu celui qui était ensuite parti entraîner l’Arabie saoudite.

Une erreur qu’il semble vouloir réparer en reprenant l’histoire là où il l’avait laissée. Champion d’Europe avec l’Italie en 2021, Roberto Mancini se verrait bien en sauveur de son équipe nationale. Une occasion en or aussi pour lui d’effacer son échec de la qualification pour la Coupe du monde 2022. Reste à savoir si les dirigeants italiens seront sensibles à ses arguments ou s’ils donneront leur chance à la génération des glorieux anciens.