Bundesliga : Uli Honess tacle sévèrement le FC Barcelone
Interrogé par SPORT1 Doppelpass, le président d’honneur du Bayern Munich a défendu le mercato estival du champion d’Allemagne, en harponnant l’ancienne politique sportive du club blaugrana.
Uli Hoeness est connu pour son franc-parler et ses saillies. Le dirigeant allemand n’a, une fois encore, pas déçu en s’en prenant cette fois indirectement au FC Barcelone. Pendant que l’Allemagne redressait la tête contre l’Irlande du Nord (3-1), quelques jours après sa défaite surprise mais surtout logique en Slovaquie (0-2), le président d’honneur du Bayern Munich était l’invité de SPORT1 Doppelpass.
Lors de l’entretien sur la chaîne allemande, le dirigeant bavarois a notamment évoqué le mercato estival du champion d’Allemagne. Un mercato très discuté, au point que le directeur sportif, Max Eberl, aurait songé à présenter sa démission, et marqué par l’échec de plusieurs dossiers, comme celui du transfert avorté de Florian Wirtz. "Bien sûr, nous aurions aimé avoir Wirtz, mais nous savons ce que nous avons en banque. C'est aussi important que le succès sportif. Prenons l'exemple de Barcelone. Si vous achetez, achetez, achetez… vous vous retrouvez soudainement avec des millions d'euros de dettes", a-t-il déclaré, se permettant une pique acide envers le champion d’Espagne, dont les finances, rendues exsangues par des années de dépenses incontrôlées, l’obligent aujourd’hui à investir avec parcimonie et à recourir à des montages pour inscrire ses joueurs auprès de LaLiga.
"C’est du Monopoly"
Pour rappel, le Bayern Munich espérait attirer le meneur de jeu du Bayer Leverkusen et avait même obtenu son accord, mais l’opposition de la direction du Werkself à céder son meilleur joueur à un rival allemand et surtout la surenchère de Liverpool, qui n’a pas hésité à miser 136 millions d’euros (bonus compris), ont fini par contrarier les plans munichois.
Plus globalement, Uli Hoeness s’est plaint de la manière dont les clubs de Premier League ont dérégulé le marché des transferts avec leurs moyens insensés, amplifiés par l’entrée en vigueur du nouveau contrat de diffusion (7,8 milliards d’euros sur quatre ans). "Nous avions 55 millions d’euros pour (Nick) Woltemade, mais Stuttgart en demandait 75, et Newcastle est arrivé avec une offre de 90. C'est du Monopoly", a ironisé le dirigeant bavarois, visiblement écœuré par les récents événements. Des sommes déraisonnables que le Bayern Munich a tout de même consenties à dépenser afin d’attirer Luis Díaz, arraché à Liverpool en échange de 75 millions d’euros. La preuve que, quand il le veut, le géant allemand est aussi capable de bomber le torse, même s’il veille à la pérennité de ses finances.