Football : Ronaldo renonce à la présidence de la confédération brésilienne
Candidat déclaré depuis décembre dernier, le double champion du monde (1994 et 2002) a annoncé qu’il se retirait de la course.
Ronaldo en avait fait son nouvel horizon, son objectif prioritaire. En décembre dernier, l’ancien attaquant du PSV Eindhoven et du Real Madrid s’était déclaré candidat à la présidence de la confédération brésilienne de football (CBF). Le propriétaire de Valladolid entendait alors restaurer le prestige et le respect du Brésil. Un projet noble qui s’est heurté à la dure réalité du terrain.
La nuit dernière, il a annoncé abandonner la course, estimant ne pas être en mesure de lutter à armes égales avec le président sortant Ednaldo Rodrigues. "Si la majorité des dirigeants croient que le football brésilien est entre de bonnes mains, mon avis n’a pas d’importance", a écrit l’homme de 48 ans sur ses réseaux sociaux avant de poursuivre avec une certaine amertume. "Lors de mon premier contact avec les 27 affiliés, j'ai trouvé 23 portes fermées. Les fédérations ont refusé de me recevoir chez elles, sous prétexte de satisfaction de l'administration actuelle et de soutien à la réélection. Je n'ai pas pu présenter mon projet, exposer mes idées et les écouter comme je l'aurais souhaité. Il n'y a pas eu d'ouverture au dialogue (...) La plupart des chefs d'État soutiennent le président sortant, c'est leur droit et je le respecte, quelles que soient mes convictions."
La voie est libre pour Ednaldo Rodrigues
Ce dialogue impossible a sonné le glas des ambitions de Ronaldo car le système électif brésilien repose essentiellement sur la volonté des fédérations régionales affiliées à la CBF. En effet, ces dernières, au nombre de 27, disposent de trois voix chacune, soit un total de 81. C’est plus que celles combinées des clubs de Serie A (40) et Serie B (20).
Avec le retrait de Ronaldo, plus rien ne s’oppose à la réélection d’Ednaldo Rodrigues. Président par intérim entre 2021 et 2022, le dirigeant brésilien avait ensuite été élu en mars 2022 avant d’être démis de ses fonctions en décembre 2023 sur une décision du tribunal de justice de Rio de Janeiro. Un verdict retoqué par la Cour suprême brésilienne en janvier 2024. À 74 ans, il est donc l’unique candidat à sa propre succession. Les élections doivent se tenir au plus tard en mars 2026.