Pour Raphaël Varane, l’heure est venue de faire le point. Jeune retraité des terrains de football depuis l’annonce de la fin de sa carrière le 25 septembre dernier, l’ancien défenseur central du Real Madrid et de Manchester United profite de son temps libre pour faire ressurgir à la surface quelques vieux souvenirs lors de ses interventions médiatiques. Invité du nouvel épisode de The Bridge, un talk-show diffusé sur YouTube et co-animé par Sébastien Abdelhamid et Aurélien Tchouaméni, l’homme de 31 ans a d’ailleurs accepté de revenir en détail sur quelques chapitres marquants mais douloureux de sa vie de footballeur à l’instar de la finale de la Coupe du monde 2022 face à l’Argentine. 

Honnête lorsqu’il s’agit de livrer de nouvelles confidences sur cette finale au Qatar qui continue de le hanter ou évoquer son départ du Real Madrid, Raphaël Varane a fait preuve de la même franchise quand il a fallu ensuite se pencher sur son palmarès. S’il a connu au cours de sa carrière de nombreux succès collectifs (1 Coupe du monde, 1 Ligue des nations, 3 Liga, 3 Coupe du Roi, 4 Ligue des champions…), l’ex-défenseur central de l’équipe de France a également vécu des désillusions sur le plan individuel. Notamment en 2018. Vainqueur cette année-là du Mondial avec l’équipe de France et de la coupe aux grandes oreilles avec le Real Madrid, tout en ayant eu un rôle fondamental dans la conquête de ces trophées, Raphaël Varane caressait l’espoir de décrocher le plus prestigieux des titres individuels : le Ballon d’Or.

“Je ne pouvais pas faire plus”

Malheureusement, à l’issue des votes, l’ancien Sang et Or terminait à la septième place du classement dominé par Luka Modric, son partenaire au Real Madrid à l’époque. Un véritable crève-cœur pour l’intéressé. “Si j’avais le ressenti de pouvoir le prendre (le Ballon d’Or) ? C’était une année où, individuellement et collectivement, tout m’avait réussi. Le parcours en Ligue des Champions est fou, on bat tous les champions des autres championnats (le PSG en 1/8es, la Juventus en 1/4, le Bayern Munich en 1/2, Liverpool en finale), on réussit à gagner la Ligue des Champions trois fois de suite alors que tout le monde voulait nous abattre… Derrière, il y a la Coupe du Monde…”, se remémore dans l’émission Raphaël Varane, lui qui estime avoir tout donné pour avoir la possibilité de soulever le Ballon d’Or à la fin de l’année. 

“De toute façon, je ne pouvais pas faire plus. Après, est-ce qu’individuellement, j’ai marqué en finale de Coupe du Monde ? Est-ce que j’ai choqué avec certaines actions ? Ce n’est pas mon poste, ce n’est pas ce que j’ai apporté, mais dans mon registre et ce que je sais faire, j’étais au top. Je ne pouvais pas faire plus”, a-t-il conclu au sujet d’un trophée qui n’a de toute manière que trop rarement souri aux défenseurs depuis sa création. Depuis 1956, le Ballon d’Or est en effet revenu à un joueur évoluant à ce poste à seulement trois reprises. Légende du Bayern Munich, Franz Beckenbauer a été couronné en 1972 et en 1976, soit une trentaine d’années avant Fabio Cannavaro, qui a quant à lui soulevé le trophée en 2006 lorsqu'il évoluait au Real Madrid. De quoi aider à faire avaler la pilule à Raphaël Varane ? Pas forcément, visiblement.