Football : Le Paris Saint-Germain parmi les Géants
En s’imposant aux tirs au but face à Flamengo (1-1, 2-1 t.a.b.), le club parisien a remporté sa première Coupe intercontinentale et le sixième trophée de son année 2025, rejoignant ainsi le FC Barcelone et le Bayern Munich.
Luis Enrique n’a cessé de le marteler, il veut marquer l’histoire du Paris Saint-Germain et plus généralement celle du football. La conquête de la première Ligue des champions du club parisien a exaucé son souhait mais ne l’a pas satisfait. L’Asturien vise plus haut, plus grand et a transmis le message. Un message bien entendu et compris par son groupe, tout aussi ambitieux que lui.
Hier soir, à Doha, pays cher aux propriétaires parisiens, Ousmane Dembélé et ses partenaires n’ont pas laissé passer leur chance de marquer encore leur époque. Et une fois encore, du moins comme lors de la dernière finale de la Ligue des champions où il avait abandonné le devant de la scène à Désiré Doué, le Ballon d’Or 2025 s’est éclipsé pour mettre en lumière un autre de ses coéquipiers. Peut-être le moins attendu de tous. Promis à un rôle de doublure, Matvey Safonov a profité de la blessure à la cheville de Lucas Chevalier pour briller.
"Ils ont réalisé une saison fantastique et l'ont mérité"
Très peu sollicité durant la rencontre et impuissant sur le penalty égalisateur de Jorginho, l’international russe a écœuré à lui seul toute l’équipe de Flamengo et contribué à la tristesse des millions de supporters du géant sud-américain au bout d’une séance de tirs au but où il s’est montré monumental. "Le gardien du PSG a sans doute très bien étudié. Le temps d’arrêt sur le penalty de Pedro, son placement au centre pour celui de Léo… on dirait qu’il a observé notre entraînement d’hier. Vraiment admirable. Félicitations à Paris, qui n’a pas remporté le championnat uniquement aux tirs au but. Ils ont réalisé une saison fantastique et l’ont mérité. Je préfère féliciter Paris et son gardien qui a arrêté tous ces tirs au but et a permis à son équipe de devenir championne", a salué Filipe Luis, stupéfait par la performance du gardien du PSG.
Si parfois un arrêt peut suffire dans cet instant fatidique où la pression est à son comble, lui s’est permis d’en réaliser quatre face à Saúl Ñíguez, Pedro, Léo Pereira et Luiz Araujo pour éteindre la flamme carioca et envoyer le Paris Saint-Germain au 6e ciel. Le 6e comme le numéro de ce dernier titre remporté en 2025. Un chiffre faramineux qui propulse le champion de France et d’Europe dans une autre sphère. En effet, seulement deux clubs avant lui ont réussi à entasser autant de trophées dans une même année civile : le FC Barcelone de Pep Guardiola en 2009 et le Bayern Munich d’Hansi Flick en 2020. Deux références ayant marqué leur temps même si la trace laissée par le club allemand demeure moins profonde en raison du contexte sanitaire et du caractère éphémère de sa domination, là où les Blaugranas avaient prolongé leur règne sur plusieurs années avec notamment une seconde Ligue des champions remportée en 2011. "C’est une sensation incroyable. C’était une finale super importante et on l’a remportée. C’était difficile, on a bien transpiré et voilà, on est très contents. On a le sentiment d’un boulot bien fait, avec beaucoup de travail et un peu de chance aussi, mais on a besoin de ça. Et un grand Safonov aussi, incroyable !", savourait Vitinha.
Ce premier succès pour une première participation à la Coupe intercontinentale révèle donc que ce PSG n’a pas l’intention de baisser de régime et qu’il veut donner une suite à cette année 2025 gravée à jamais dans son histoire et celle du football. Le message de Luis Enrique est bien passé, le PSG veut continuer à régner.








