Ousmane Dembélé n’a pu retenir ses larmes une fois sur scène et le Ballon d’Or devant lui. S’il avait dû se préparer à cette éventualité ces dernières semaines au regard de l’intense campagne menée en sa faveur et surtout sur la foi de ses performances de la saison passée (35 buts et 16 passes décisives toutes compétitions confondues) adossées aux succès du Paris Saint-Germain (Ligue des champions, Ligue 1, Coupe de France, Trophée des champions et Supercoupe d’Europe), l’attaquant parisien s’est laissé rattraper par ses émotions. Lui, le gamin d’Évreux, formé à Rennes, a gravi toutes les marches pour recevoir cet honneur rare et la reconnaissance du monde du football qu’il est le meilleur.

Coéquipier de l’attaquant parisien en équipe de France entre 2016 et 2024, Olivier Giroud a pu apprécier son évolution au fil des années mais n’aurait jamais imaginé qu’il puisse un jour gagner le Ballon d’Or. "Est-ce que j’avais perçu un potentiel de Ballon d’Or chez lui ? C’est difficile de dire ça, quand je le voyais tous les jours en équipe de France, non, je ne me disais pas forcément : 'C’est un Ballon d’Or en puissance'. Pour un Ballon d’Or, il faut avoir le talent mais aussi la bonne saison qui va te propulser sur le devant de la scène. Le talent, il l’a mais il fallait qu’il fasse la bonne saison, avec le bon club, et tout gagner comme il l’a fait, car le Ballon d’Or dépend toujours en grande partie du collectif", a réagi l’actuel attaquant de Lille pour L’Équipe.

"Il est déstabilisant, totalement imprévisible"

S’il n’avait pas décelé le potentiel d’Ousmane Dembélé au premier regard, Olivier Giroud n’est pas pour autant surpris de voir l’ancien joueur du Borussia Dortmund et du FC Barcelone être distingué étant donné ses qualités individuelles. "Ce qui m’a toujours marqué chez Ousmane, c’est sa capacité unique à déstabiliser son défenseur direct par ses feintes de corps, ses changements de direction et de tempo, sa vitesse d’exécution. Il est déstabilisant, totalement imprévisible d’autant qu’il peut tirer pied droit et pied gauche", a-t-il analysé.

Surtout, le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France est ravi pour son compatriote dont la personnalité fait l’unanimité. "C’est un chambreur, un bon vivant, toujours la banane, toujours en train de déconner, de faire des blagues, un super mec de vestiaire, et c’est un plaisir de le voir accéder à ça", a-t-il salué.

De beaux compliments pour un Ousmane Dembélé entré depuis hier soir dans un nouveau monde, à égalité avec Raymond Kopa, Jean-Pierre Papin, Zinédine Zidane et Karim Benzema, les quatre autres Français lauréats d’un Ballon d’Or (le cinquième, Michel Platini, en compte trois, ndlr). Un compagnonnage auquel il n’aurait jamais rêvé et que peu auraient imaginé il y a encore quelques mois. Reste à savoir si cette consécration sera isolée ou si elle appelle à d’autres.