Passer un coup de fil à son nouveau coéquipier, le jeune Brice Sensabaugh. Voilà l’une des premières choses faites par Patty Mills au moment de son arrivée dans l’Utah cet été. Objet de la conversation : le numéro 8 porté par le jeune homme durant sa saison rookie l’an dernier.

L’occasion pour Mills d’en apprendre plus sur son coéquipier, mais aussi de le convaincre… de le lui céder. Pourquoi ? Des raisons spirituelles. « Je suis Patty Mills, pas le basketteur. Je suis un homme Gugada, Naghiralgal, Dauareb-Meriam, né et élevé en Australie, ma culture est donc très forte pour moi, fier d’être un homme indigène d’Australie », rappelle-t-il.

Ce fils d’une mère aborigène ajoute : « Dans la culture Meriam, le n°8 est un Dieu qui a la forme d’une pieuvre, et chacun de ces huit tentacules représente une tribu de la culture Meriam, et j’appartiens à l’une de ces tribus, Dauareb. En portant le n°8, comme l’a fait mon oncle (Danny Morseu), j’ai l’impression de représenter ma famille et mon peuple. »

Son coéquipier, pas vraiment attaché à ce numéro, n’a pas hésité à lui lâcher le maillot. Patty Mills va ainsi garder ce symbole fort porté depuis ses débuts dans la ligue en 2009. Exception faite à son passage de l’an dernier au Heat. Arrivé en cours de saison, le n°8 déjà pris (Jamal Cain), il s’était consolé avec le… n°88.