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NBA - Fournier : « Je sais qu'il y a des serpents et des alligators, c'est la seule différence ! »
A deux jours du restart de la NBA, Evan Fournier, l'arrière du Magic, assure que le fait que cette reprise ait lieu à Orlando ne change rien à la donne pour son équipe, comme elle n'en fait pas po
C'est évident. Le restart de la saison de NBA, jeudi, ayant été programmé au même titre que la suite du championnat au Walt Disney Wold Resort d'Orlando sur les terres du Magic, Evan Fournier et son équipe sont automatiquement parachutés nouveaux grands favoris pour le titre de champion, plus encore que les Lakers, Milwaukee, Houston, les Clippers, le Jazz de Rudy Gobert ou encore le tenant du titre Toronto. Sauf que non, en fait. Et Fournier, l'un des régionaux de l'étape, est là pour rappeler dans L'Equipe ce mercredi que le fait que la fameuse bulle dans laquelle se dérouleront tous les matchs, pandémie de Covid-19 oblige, ne change rien à la donne pour lui et les siens, qui n'auront pas le plaisir ni le privilège de se produire dans leur salle habituelle l'Amway Center ni devant leur public, les rencontres ayant lieu à huis clos. « Cela ne change pas grand-chose, explique l'international français de la franchise floridienne dans le quotidien. Le coronavirus n’a pas soudainement changé le Magic en candidat au titre. Et ce n’est pas comme si on jouait à domicile, dans notre salle. La seule différence, c’est que je sais qu’il fait chaud et qu’il y a des serpents et des alligators.» L'arrière des Bleus n'a d'ailleurs pas l'impression d'être chez lui, tant le contexte et l'atmosphère qui règnent dans cette bulle n'ont rien de ce que la NBA propose habituellement, ni de ce qu'il connaît, lui, personnellement.
Fournier : « Il y aura des airballs, des balles perdues... »
« Nous sommes coupés du monde, comme sur une autre planète. Cela rend la chose presque irréelle. » Au point de presque rappeler à l'ancien joueur d'Evreux les rassemblements en sélection. « L’ambiance ici, on croirait une compétition avec l’équipe de France. Je trouve ça cool. C’est familier et je me sens bien (...) Le côté unique de ce qui nous arrive rend aussi le truc excitant. » Une excitation qui montera encore d'un cran jeudi, jour officielle de reprise, quatre mois après le break dû à la pandémie de coronavirus. Orlando, de son côté, redémarrera vendredi, contre Brooklyn. S'il ne comprend pas que des joueurs puissent se plaindre des hôtels proposés ou de la nourriture servie dans la bulle (« Ceux qui râlent me gonflent. Il faut arrêter de faire les divas. OK, ce ne sont pas les standards habituels NBA, mais ça reste très correct »), Fournier donne raison en revanche à ceux qui promettent tout sauf du spectacle dans un premier temps. « Il ne faudra pas espérer voir des chefs-d’œuvre (il rit). Il y aura des airballs, des balles perdues, ça va courir dans tous les sens sans énergie, avec beaucoup d’approximations. Les équipes ne sont pas au complet, certains ne veulent pas être là et ne pensent qu’à rentrer chez eux. On sait qu’on fait aussi ça pour des questions financières. Tout est différent, le rythme avec lequel on attaquera les play-offs, les matches sans public... »
Fournier : « Les champions de l'année du covid »
Pas de quoi faire rêver, même les fans les plus assidus du meilleur championnat de la planète. Un peu comme pour les bacheliers de cette année 2020 si particulière, l'arrière du Magic est d'ailleurs certain que la bague qui sera décernée en octobre prochain au champion n'aura pas la même saveur qu'habituellement. « Ce ne sera pas un titre comme les autres. Il sera beau, remporté sur le terrain, mais quoi qu’on en dise, il n’aura pas la même valeur. Ceux qui vont gagner risquent un peu de devenir ''les champions de l’année du covid'' », ironise Fournier, conscient que malgré la situation, très étrange, les gros devraient répondre présent. « Au final, Milwaukee, les Clippers et les Lakers restent les meilleurs. » Et Orlando alors, dans tout ça ? « Nous, on veut choper la septième place pour éviter les Bucks », répond du tac au tac le Frenchy, avec en tête que le Magic « peut faire chier du monde et gagner une série ». Sauf si le coronavirus vient tout stopper de nouveau. Une éventualité qu'Evan Fournier n'élude pas. « Si un gars tombe, chope le Covid, ça peut foutre la merde. Surtout si c’est une star, Giannis (Antetokounmpo) ou LeBron James. Ça voudra dire que la bulle est percée et ça peut tout remettre en cause. » Et ne même pas offrir de bague « covid » à l'arrivée.