Carmelo Anthony constate que Team USA doit désormais batailler
Le triple médaillé d'or olympique salue la victoire de l'Allemagne contre ses compatriotes et aimerait voir les meilleurs joueurs américains à chaque compétition.
Les victoires et les défaites avec le maillot américain, Carmelo Anthony connaît bien. Il a fait partie de l'équipe olympique de 2004, qui est revenue d'Athènes avec la médaille de bronze. Mais aussi de celle de la Coupe du monde 2006, qui n'a pas remporté le titre. Puis, en 2008, 2012 et 2016, il a décroché la médaille d'or aux Jeux olympiques.
Il est donc bien placé pour commenter la défaite des troupes de Steve Kerr contre l'Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde. « Il faut tirer notre chapeau à l’Allemagne et à la Serbie. Elles ont fait de très bons matches. Ce sont des surprises mais c’est bon pour le sport », estime-t-il. « Pour la FIBA, le basket et les fans, c’est l’occasion de faire savoir que le reste du monde est là pour jouer. Il faut marquer beaucoup de points pour battre les États-Unis. Mais l’Allemagne mérite tout ça. »
Comment expliquer cet échec américain ? Par un effectif dans lequel il manquait les meilleurs éléments ? « Tout le monde doit maintenant réfléchir à une approche différente pour gagner la médaille d’or », avance Anthony. « J’aimerais envoyer la crème de la crème chaque année. Mais on doit aussi respecter ceux qui sont ici. Ce sont des joueurs professionnels. On ne peut pas envoyer les meilleurs à chaque fois. On parle de développer ces gars pour qu’ils soient capables de concourir dans le monde entier. On prend nos défaites avec nos victoires et on va de l’avant. »
Comme le sélectionneur de Team USA, l'ancien joueur de New York est conscient que les Américains ne sont plus seuls au monde comme dans les années 1990. Les talents sont désormais partout, certains évoluent et dominent en NBA, et les USA n'ont plus de marge face aux meilleures nations.
« Je ne pense pas qu’en tant que basketteurs américains, on se dise qu’on ne peut pas perdre. C’est la peur de perdre qui nous pousse à vouloir gagner et à nous sentir mal après une défaite. Je dirais que le niveau de respect des joueurs américains pour le jeu international est bien différent de ce qu’il était il y a 15-30 ans. Aujourd’hui, ils savent qu’ils doivent batailler. On joue contre ces joueurs tous les soirs en NBA. On les connaît, on les surveille pendant huit mois. »