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Avec Freddy Fauthoux, l'Equipe de France entame sa vie après Vincent Collet
Les Bleus retrouvent les parquets pour les premiers matchs suite au départ de Vincent Collet sur le banc, remplacé par Freddy Fauthoux.
De l'argent olympique à Bercy à une reprise à l'Eleftheria Stadium de Nicosie, à Chypre, l'équipe de France masculine de basket fait le grand écart. Il fallait bien un bouleversement de décor pareil pour tourner une page, un livre entier en réalité, de son histoire avec le départ de Vincent Collet. Le sélectionneur a passé la main après 15 ans de bons et loyaux services, les plus beaux qu'ont pu connaître la sélection française. Les Bleus débutent ainsi un nouveau cycle, autour de Freddy Fauthoux comme nouvel entraîneur, et avec une nouvelle dynamique à créer dans l'horizon des JO 2028 de Los Angeles.
Avant cela, les Tricolores retrouvent le jeu avec comme premier objectif d'assurer la qualification pour l'Euro 2025, puis d'envisager ce à quoi ils pourraient désormais rassembler. La double confrontation jeudi à Chypre, puis dimanche contre le même adversaire, mais à Poitiers, ne devrait donner aucun fil à retordre à la France tant les Chypriotes évoluent deux voire trois divisions plus bas dans la hiérarchie internationale. L'occasion rêvée pour débuter sans trop de pression, et poser de premiers jalons.
Une page se tourne aussi sur le terrain
Ce premier rassemblement ressemble à une rentrée des classes, mais avec autant de nouvelles têtes ballon en main que sur le banc. Freddy Fauthoux a le droit à des débuts en pleine saison et les fenêtres internationales sans les joueurs NBA ou Euroligue, limitant ses options pour une revue d'effectif. C'est aussi l'occasion pour le groupe France d'accueillir de nouvelles têtes, alors que Nicolas Batum ou encore Nando De Colo ont également annoncé leur retraite internationale. Cinq joueurs ont été convoqués pour la première fois, parmi lesquels Nolan Traoré (Saint-Quentin) et Noa Essengue (Ratiopharm Ulm).
Les deux joueurs, annoncés a minima au premier tour de la prochaine Draft NBA, réalisent un début de saison de très belle facture, avec des premières vraies minutes en Coupe d'Europe (13,3 points et 4,3 passes en Ligue des champions pour Traoré, 13,1 points et 5,3 rebonds en Eurocoupe pour Essengue). Avec les deux compères de la génération 2006, c'est peut-être l'avenir de l'équipe de France qui se dessine, en même temps que celui de Fauthoux à leur tête.
Albicy comme trait d'union
Traoré, Essengue et les autres vont devoir faire preuve d'une adaptation express aux principes de jeu de leur nouvel entraîneur en sélection. La relative inexpérience de son premier groupe - 187 sélections cumulées, dont 104 pour le seul Andrew Albicy, seul joueur médaillé d'argent des JO de Paris - pourrait en cela aider en limitant la nécessaire transition tactique. "Je n'ai connu que Vincent Collet, alors ça fait bizarre" admettait Andrew Albicy en conférence de presse mardi. "Mais voir des nouvelles têtes, c'est assez cool. Ça fait toujours du bien, un peu de fraîcheur. On n'a pas beaucoup d'heures d'entraînement, mais les fenêtres sont toujours axées sur la défense. Et avec notre agressivité et les athlètes qu'on a, ça devrait aller."
Pas question encore de faire des étincelles, en particulier avec une opposition aussi limitée en face. Mais l'équipe de France doit tout de même s'attendre à nouveau style de jeu plus offensif que celui proposé par Vincent Collet, qui a fréquemment fait de sa défense le fer de lance des Bleus. Fauthoux mise sur un basket plus complet, qui débute par du rythme dès la récupération du ballon, et une attaque moderne. L'ancien joueur de l'Elan Béarnais apporte un soin particulier à l'espace, notamment pour libérer les bons tireurs, et l'utilisation de nombreux écrans aussi bien pour offrir de la place aux meneurs que pour en créer sur les ailes loin du ballon. "Il faut être lucide, tout ne sera pas parfait" a déjà prévenu celui qui coache en parallèle la JL Bourg, lors d'un point presse mardi. "Ni les joueurs, ni nous le staff ne sommes des magiciens."
La promesse du "basket total"
La recette a très bien marché avec Bourg-en Bresse, demi-finaliste du championnat de France et finaliste de l'Eurocoupe. Reste à voir si ce "basket total" évoqué par Freddy Fauthoux lors de sa présentation sera aussi savoureux avec des Bleus qui ont décroché huit médailles depuis 2009 et la prise de fonctions de Vincent Collet. "Pour le moment, on n’a rien inventé : il faut très bien défendre mais si tu veux gagner des choses, il faut quand même marquer beaucoup de points" a-t-il expliqué dans un entretien à BeBasket. "Donc c’est total puisqu’il faut être bon en attaque et en défense."
Avec deux petits jours d'entraînement dans les jambes, difficile d'imaginer une révolution donc. C'est pourtant bien ce qui se trame pour l'équipe de France, pour le début de ce qui doit être une nouvelle ère.