Marseille : Pau Lopez, le débat est déjà clos
Pau Lopez sera à nouveau le gardien titulaire de l'Olympique de Marseille jeudi, face à la Lazio en Ligue Europa. Visiblement, l'Espagnol a remporté son duel à distance avec Steve Mandanda.
Finalement, ce n'était peut-être pas qu'une légende urbaine. Pau Lopez semble effectivement meilleur au pied que Steve Mandanda, et c'est bien pour ça que Jorge Sampaoli a insisté pour le recruter et le titulariser dans le but de l'Olympique de Marseille à la place du capitaine historique. Désormais très adeptes de la relance courte en permanence, quitte à prendre parfois de sacrés risques et à perdre le ballon, les Phocéens s'appuient énormément sur leur gardien pour appliquer cette idée de jeu. En Ligue 1, c'est lui qui dispose de la relance moyenne la plus courte derrière ses deux collègues du Paris Saint-Germain : environ 30 mètres (environ 20 mètres pour Gianluigi Donnarumma, environ 25 mètres pour Keylor Navas).
Quant à la technique brute de l'Espagnol sur sa ligne, il a également gagné en assurance et pu enfin briller, notamment lors des quatre derniers matchs et cet enchaînement Lazio - PSG - Nice - Clermont où il n'a pris qu'un seul but (0-0, 0-0, 1-1 et 0-1). Il n'est évidemment pas pour rien dans la solidité retrouvée de l'OM. En douze rencontres, l'ancien de la Roma en est à sept "clean sheets", soit 58% des matchs. A se demander si Steve Mandanda rejouera à un autre moment qu'en Coupe de France, puisque son successeur truste la Ligue 1 et la Ligue Europa sans le moindre partage - contrairement à ce que laissait entendre Sampaoli, qui assurait que l'ex-n°2 des Bleus allait rejouer puisqu'il avait retrouvé sa forme.
La réalité, c'est qu'après avoir frôlé le pire lors de matchs comme Lens (2-3) où il a failli offrir un but à Kalimuendo, Pau Lopez est devenu le gardien de Ligue 1 à avoir repoussé le plus d'occasions franches (33,8%, devant Walter Benitez à 33,2% et Gianluigi Donnarumma à 24%). "Il est bon et peut vraiment nous apporter", disait Sampaoli il y a deux semaines, après le match aller à Rome. Depuis, tout va donc encore mieux pour l'homme aux drôles de gants, qui aura 27 ans le mois prochain (le 13 décembre). Sa victoire personnelle est si éclatante que Steve Mandanda, dégoûté, ne vient même plus s'échauffer avant les matchs. Quatorze ans après sa prise de pouvoir au détriment de Cédric Carrasso, la succession est entamée à l'OM.