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Ligue des Champions - Real Madrid : Benjamin Da Silva : "L’avenir à gauche, c’est Sergio Reguilon !"
Sergio Reguilon est parvenu à pousser Marcelo sur le banc du Real. Benjamin Da Silva nous donne son avis sur l’essor de celui qui est encore annoncé titulaire ce soir face à l'Ajax.
Benjamin Da Silva, Sergio Reguilon est annoncé titulaire ce soir face à l’Ajax Amsterdam en Ligue des Champions. Cela vous surprend-il ?
Pas du tout ! Il est très fort tout simplement. Je suis très agréablement surpris par le niveau du joueur. Il n’a disputé que 18 matchs pour sa première saison en pro et on a l’impression qu’il s’est installé. Il a quand même pris la place de Marcelo, ce qui est monstrueux. Il a la confiance de Santiago Solari qui l’aime beaucoup. Je suis impressionné par son style de jeu, sa personnalité et son caractère. Il a été très bon lors des derniers Clasicos, malgré les défaites du Real. Pour moi, justement, la surprise serait que Marcelo redevienne titulaire.
Reguilon n’a pas hésité à se frotter avec Luis Suarez et Lionel Messi…
Non, il ne craint pas l’intimidation. C’est un joueur de tempérament et il s’affirme dans les grands matchs. Il n’est pas du tout timoré ! C’est révélateur dans un contexte difficile avec un Real Madrid loin d’être rayonnant. Il défend bien et ses contre-attaques sont tranchantes. En Coupe du Roi mercredi dernier, il s’est montré très offensif et a failli marquer. Il s’est retrouvé plein axe à reprendre un ballon de la tête. Ça m’a un peu rappelé Jordi Alba qui, lorsqu’il finit des actions, va parfois aussi dans l’axe comme ça. On n’a pas senti la moindre période d’adaptation. Il a à peu près tout pour être un grand latéral du Real Madrid : le jeu, la technique et le caractère.
Le Barça refait le coup dans le Clasico :
Son parcours est tout de même étonnant : il se révèle à 22 ans en n’ayant pas eu la moindre sélection chez les jeunes en Espagne…
Je ne me suis fait la même réflexion ! Il a un entraîneur qui le connaît très bien pour l’avoir entraîné au Castilla pendant plusieurs mois. Tout ça a joué en sa faveur.
Vous étiez en déplacement pour beIN SPORTS du côté de Madrid pour les Clasicos. Il y a-t-il une « hype » autour de lui auprès des supporters ?
En fait, la « hype » à Madrid est plutôt contre certains joueurs que pour… Là-bas, c’est plutôt Bale qui ne va pas très bien… Les éléments positifs pour moi sur les derniers matchs sont Reguilon et Lucas Vazquez, les deux joueurs les moins « stars » de l’effectif qui représentent pourtant aujourd’hui ce que Solari souhaite mettre en place.
Il semble loin le temps où Réguilon se prend une soufflante de la part de Sergio Ramos à l’entraînement…
C’est ça aussi quand tu côtoie des gens de caractère et quelqu’un comme Ramos, Carvajal, Casemiro ou Marcelo. Ce sont des personnages avec une grande personnalité et il s’en inspire. Il prend le meilleur chez eux. Pour t’imposer au Real sur et en dehors du terrain, il faut de toute manière une grosse personnalité.
Cet essor correspond avec la « chute » de Marcelo. Les deux sont-ils liés ou c’est surtout Marcelo qui n’arrive pas à retrouver son niveau de la saison passée ?
Je reste quand même indulgent par rapport à Marcelo. Même s’il est en méforme, cela reste un grand joueur. Il ne faut pas oublier tout ce qu’il a apporté au Real Madrid. Pendant des années, on a dit que c’était le meilleur arrière gauche du monde. Oui, Marcelo connaît une méforme comme cela arrive avec tous les joueurs, même ceux du top niveau. Il a commis des erreurs de placement, des erreurs sur des buts. Sauf que Solari n’hésite pas et fait jouer la concurrence : Marcelo, ça ne va pas, alors je mets Reguilon ; si Bale, ça ne va pas, je mets Lucas Vazquez, si Casemiro, c’est moyen, alors je mets Marcos Llorente. C’est ce que fait très bien Solari : il privilégie souvent le sportif au détriment du statut.
Certains médias espagnols mettent en perspective le fait que finalement, à part peut-être Fabio Coentrao, Marcelo n’a pas vraiment eu de concurrent à son poste depuis une douzaine d’années…
Je ne suis pas d’accord. Marcelo est resté aussi haut aussi longtemps car il était trop fort. A un moment, il n’avait pas de concurrent sur la scène internationale. Il faut être réaliste : il était intouchable. C’était un peu comme Daniel Alves époque FC Barcelone, des titulaires indiscutables à leur poste.
Sentez-vous un départ de Marcelo cet été ?
Oui, j’ai l’impression que lui-même le sous-entend : il va partir cet été. C’est maintenant un trentenaire mais c’est quand même un grand compétiteur et quand un grand club voit un joueur comme Marcelo remplaçant, il va forcément se positionner et faire une offre. Lui a envie de jouer et de s’amuser sur un terrain. L’avenir à gauche au Real, c’est Reguilon et il le mérite !