Top 14/Pro D2 : La crise pourrait être fatale à plusieurs clubs
Le patron de la DNACG, Dominique Debrever, a confié dans un entretien au magazine Midi Olympique que la crise sanitaire pourrait provoquer une sérieuse crise économique pour bon nombre de clubs.
La crise sanitaire pourrait provoquer une crise économique dans le rugby français. Alors que les championnats de Top 14 et de Pro D2 sont stoppés depuis le début du mois de mars en raison de la pandémie de Covid-19, le gendarme financier de la Ligue Nationale de rugby (LNR) a tiré la sonnette d’alarme. Dans un entretien accordé au magazine Midi Olympique, le patron de la Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion de la LNR Dominique Debrever a présenté les conclusions de l’audit commandé par les dirigeants du rugby professionnel français sur les conséquences à prévoir de la crise que traverse le pays en s’appuyant sur les expériences passées. « On s'est attelés à estimer quelle pourrait être la perte de sponsoring, principale source de revenus des clubs de rugby, en modélisant sur leur budget actuel les effets connus de la crise économique de 2008-2009 », assure ce dernier.
Neuf clubs de Top 14 et sept de Pro D2 en danger
Cet audit met en lumière le fait que les clubs doivent se préparer à perdre 30% de leurs revenus liés au sponsoring la saison prochaine, avec une conséquence qui pourrait être une baisse de la masse salariale à hauteur de 25%. Toutefois, Dominique Debrever assure que « le salaire des joueurs n'est pas forcément la seule variable d'ajustement » dans cette situation de crise. Ce dernier précise également que les conclusions de son audit ont été corrigées en fonction des prévisions établies par le gouvernement. Des conclusions qui mettent en avant le fait que la situation de certains clubs pourrait être préoccupante. « Si on reprend notre modèle et en tenant compte des contrats de joueurs déjà signés et qui courent sur la saison prochaine, neuf clubs de Top 14 et sept de Pro D2 ne pourront pas présenter un budget qui leur permettrait une autorisation d'engagement pour l'année prochaine », tonne le patron de la DNACG. Ce dernier appel également le rugby français à s’unir afin d’éviter un sort funeste pour ces clubs. « Voilà pourquoi il est important que le rugby professionnel enclenche une politique commerciale commune, ajoute Dominique Debrever. Autrement, il va y avoir de très gros dégâts. » Le rugby professionnel français pourrait devoir se réinventer pour éviter une hécatombe.