Le changement d’entraîneur semble être bénéfique. Le 16 avril dernier, peu après avoir été humilié par La Rochelle (71-21) lors de la 22e journée de Top 14, Simon Mannix, qui entraînait Pau depuis 2014, avait démissionné. Une décision permettant à Nicolas Godignon et Frédéric Manca, nommés tous deux managers, de commencer l’opération maintien pour la Section Paloise. 

Un défi qui a débuté sur les chapeaux de roues pour les deux hommes car Pau recevait les Racingmen, samedi, pour le compte de la 23e journée de Top 14, qui eux, restaient sur 3 victoires en 5 matches. Pas de quoi dégonfler les Béarnais car ces derniers, après un début de match fantastique, menaient la danse après un quart d’heure de jeu (20-3). En deuxième période, les Franciliens ont su réagir et revenir à deux points, toutefois, les nombreuses pénalités concédées par le Racing 92 (5 au final) ont anéanti leur chance de victoire, permettant à Pau de rester devant et de l’emporter in-extremis (29-27).

Pour Frédéric Manca, qui s'est exprimé en conférence de presse à la fin du match, cette victoire était impérative: "On prend des points, on avance, nous sommes mieux devant que derrière. Nous ne sommes pas à l'abri de victoires consécutives de Grenoble". 

Son acolyte, Nicolas Godignon, qui a par ailleurs dédié cette victoire à Mannix, a lui confié que ce résultat était décisif pour le maintien. "Gagner à quatre journées de la fin contre un prétendant au top 6, c’est important, ça soulage. La bonne opération était de s’imposer et on a su le faire. Chaque point glané est un pas de plus vers le maintien. On ne pouvait pas se permettre de ne pas repartir avec quatre points. L’atmosphère est meilleure, l’investissement des deux dernières semaines était meilleur", a souligné Godignon, d'après des propos relayés par Sud-Ouest. 

Grâce à ce succès, combiné à la défaite des Grenoblois sur le terrain de Montpellier (47-12), la Section Palois possède désormais 10 points d’avance sur le premier barragiste, Grenoble (13e). Un véritable bond en avant pour le club du Béarn (11e), qui n’a plus que 3 matches à jouer (dont un décisif contre Grenoble le 18 mai prochain), pour rester dans l’élite du rugby français.