Avec De Vrij et Skriniar, l'Inter part à la guerre
Stefan de Vrij et Milan Skriniar ne sont pas du genre à divaguer. Plutôt à aller à l'essentiel, ce qui plaît énormément à l'Inter, de retour dimanche en Serie A face à la Sampdoria (25eme jou
Diego Godin devait encadrer Stefan de Vrij et Milan Skriniar au sein de la charnière à trois de l'Inter d'Antonio Conte. Peine perdue, ce sont plutôt le Néerlandais et le Slovaque qui tentent de maintenir l'Uruguayen debout, lorsque celui-ci en reste capable. A 34 ans, l'ancienne légende de l'Atlético n'a disputé que seize matchs de Serie A, contre 22 pour De Vrij (28 ans) et 21 pour Skriniar (25 ans). A tel point que c'est un quatrième larron qui commence à le relever, le jeune Italien Alessandro Bastoni (21 ans, quatorze matchs de championnat).
Les piliers des Nerazzurri sont donc plus que jamais établis : De Vrij et Skriniar ne sont pas des tendres, surtout le second nommé, qui pioche un poil plus cette saison quand le Néerlandais continue de faire étalage de toute sa classe, autant au niveau technique que dans sa science des trajectoires. Une complémentarité qui fait des merveilles et se retrouve jusque dans des parcours similaires. De Vrij, révélé lors du Mondial 2014 avec les Pays-Bas, avec qui il avait marqué lors du fameux 5-1 en poules contre l'Espagne (il avait aussi terminé avec le plus grand nombre d'interceptions sur la compétition, 25), a marqué de son empreinte son passage à la Lazio de 2014 à 2018 - marquant notamment six buts lors de sa dernière année.
Skriniar s'est également révélé en Serie A, mais c'était plus en un coup d'éclair, un exercice 2016-2017 formidable avec la Sampdoria puis un départ immédiat à l'Inter, où il accomplit donc déjà sa troisième saison (la deuxième pour De Vrij). Dès la première, en 2017-2018, il était devenu le seul joueur de l'Inter à avoir disputé les 38 matchs de championnat en intégralité depuis le retour de la Serie A à 20 clubs, en 2004. Vous l'aurez compris, on ne touche pas à De Vrij et Skriniar.
S'ils vendent peu de maillots, ce n'est pas ce qui intéresse Antonio Conte et un Inter revenu depuis quelques saisons aux basiques, avec un succès certain. De Vrij, retenu avec force par Antonio Conte l'été dernier face à l'approche du Barça (comme le révélait récemment Fabrizio Romano, journaliste pour Sky et le Guardian), résume sans fioritures, fidèle à lui-même : « Mes plus grandes qualités sont ma concentration et mon sens du devoir. Quand les gens me félicitent, je ne me concentre que sur ce que je dois améliorer. En restant solides et unis, on finit par gagner. » Ne manque plus que le bandana de Rambo, et tout y est.