NBA : John Collins, le temps de grandir
Sa suspension de 25 matchs à l’automne ne doit pas faire oublier l’excellente saison de John Collins sur le plan individuel, dans une équipe d’Atlanta qui espère retrouver les Playoffs.
Avec Wilson Chandler, Deandre Ayton et Malik Monk, il fait partie des quatre joueurs suspendus au cours de cette saison pour « violation du programme antidrogue de la NBA ». Le 5 novembre dernier, John Collins (22 ans) écopait de 25 matchs de suspension pour avoir pris de la pralmoréline, une hormone de croissance. « Je ne suis pas un tricheur. C’est quelque chose qui ne se reproduira plus, si je peux le contrôler. Je serai plus sur mes gardes à mon sujet pour que ma carrière soit plus en sécurité », confiait alors celui qui venait d’entamer sa troisième saison NBA, après avoir été drafté en 19eme position par Atlanta en 2017. Douzièmes la saison passée, les Hawks voulaient miser sur leur duo Trae Young – John Collins pour se rapprocher des play-offs en 2020. Cela avait même bien commencé, avec deux victoires, contre Detroit et Orlando. Mais la suspension de John Collins a fait plonger l’équipe, qui n’a remporté que quatre matchs sur 25, avec notamment une série de dix défaites. Quand l’ailier fort est revenu, le 23 décembre, les Hawks n’avaient déjà plus grand-chose à espérer dans cette saison, et au moment de l’interruption pour cause de coronavirus, ils étaient quatorzièmes (20v-47d).
Un mois de février historique
Pourtant, John Collins, lors des 41 matchs qu’il a pu disputer, a pu montrer tout son talent. Il tourne ainsi cette saison à 21,6 points et 10,1 rebonds de moyenne en 33,2 minutes, des chiffres en hausse par rapporter à la saison passée. Avant la suspension de la saison, il restait même sur quatre matchs à plus de 20 points. Son mois de février, sur le plan individuel, avait été quasi-parfait, puisqu’il était devenu le premier joueur à tourner à 25 points et 10 rebonds par match avec une réussite de 60% aux tirs, 50% à trois points et 80% aux lancers-francs sur un mois. Mais sa suspension, et donc le manque de matchs disputés, l’a sans doute privé d’une sélection au All-Star Game. Deuxième meilleur marqueur de l’équipe et meilleur rebondeur et contreur, celui qui faisait partie de la « All-rookie second team » en 2018 tire encore assez peu à trois points (3,6 tirs par match, à 40,1% de réussite, ce qui en fait le plus efficace de l’équipe), mais son jeu s’avère de plus en plus complet.
Collins espère un contrat maximum
Reste à savoir comment il s’adaptera la saison prochaine au jeu du pivot suisse Clint Capela, arrivé cet hiver de Houston (où il prenait 13,9 rebonds de moyenne cette saison) mais qui n’a pas encore porté le maillot d’Atlanta en raison d’une blessure au talon. Mais avec le trio Young-Collins-Capela, sans oublier un haut choix de draft, l’équipe des Hawks a tout pour se qualifier pour les Playoffs en 2021. John Collins, sous contrat pour encore un an justement, se voit-il sur le long terme avec les Hawks ? Cela va dépendre du contrat que lui proposera la franchise... « J’ai vraiment le sentiment de mériter un contrat au maximum. Les autres gars qui tournent à 20 et 10 sont dans cette catégorie. J’ai l’impression d’en faire partie et de valoir un tel contrat. C’est aux Hawks de décider » ? déclarait-il durant la saison, lui qui regrettait que : « C’est frustrant et dur d’aller sur le terrain chaque soir comme un outsider, en sachant que tu vas probablement perdre, que tu dois quand même jouer dur et prouver à tes coéquipiers, tes coachs, et les gens au-dessus, que tu as encore de la valeur. » De la valeur, John Collins en a pris encore plus cette saison, malgré sa suspension qui ressemble à une grosse erreur de jeunesse. Mais désormais, il va falloir que les belles statistiques conduisent à des victoires. NBA2K SUNDAYS with Thibaut Courtois - EPISODE 5 vs John Collins :