OL : Quel premier bilan pour Juninho ?
Le directeur sportif brésilien de l’Olympique Lyonnais, novice dans ce rôle, a traversé des périodes mouvementées depuis le début de saison.
Nommé directeur sportif de l’OL l’été dernier, Juninho, qui découvrait le poste, a eu droit à un apprentissage en accéléré. Après un début de saison catastrophique, il avait ainsi été recadré publiquement par Jean-Michel Aulas dès le mois de septembre. Le président lyonnais souhaitait pourtant prendre un peu de recul médiatiquement avec cette nomination de l’idole des Gones. Mais il n’a pas tardé à émettre des réserves sur le choix de Sylvinho comme entraîneur, tout en demandant à son directeur sportif d’être plus interventionniste. "Il faut que Juninho soit plus proche des causeries, du vestiaire, lançait «JMA» dans L’Equipe. Pour moi, un directeur sportif peut aller jusqu'à donner des conseils, voire poser des exigences sur la manière de jouer, les dispositifs ou les consignes tactiques."
Aulas : "Il faut prendre Juni tel qu’il est"
Quelques jours plus tard, Sylvinho était renvoyé après une défaite de trop chez l’éternel rival stéphanois (1-0). Et malgré la vive opposition des supporters, c’est Rudi Garcia, parti de Marseille à l’intersaison, qui était nommé entraîneur. Dans le communiqué du club, Juninho assurait avoir "choisi" Garcia, avec qui il aurait eu "une véritable connexion football. Nous parlons le même langage en termes de tactique et de jeu", jurait-il alors. Sauf que, d’après Le Parisien, le Brésilien était "très réservé" sur ce choix, et aurait peut-être eu un rôle moins crucial dans le processus décisionnel après l’échec de l’expérience Sylvinho. Fin novembre, le président de l’OL, tout en assurant Juninho de son soutien, avait d’ailleurs rappelé qu’il avait encore des choses à apprendre : "Je crois qu’il faut prendre Juni tel qu’il est. On va lui apporter un petit peu plus sur certains sujets qu’il connaissait moins."
Des joueurs "pas à leur niveau"
Et médiatiquement ? Plus discret que son homologue du PSG, l’expérimenté Leonardo, "Juni" a commencé à se faire une place. Après cette nouvelle sortie de son président, il n’avait pas ménagé ses joueurs après leur défaite sur la pelouse du Zenith Saint-Pétersbourg en Ligue des champions (1-0). S’il avait épargné son entraîneur ("Je ne pense pas que la défaite soit à cause de Rudi et de ses choix"), il s’était montré particulièrement offensif : "La défaite est totalement méritée. C'est inquiétant car la prestation est faible. Depuis le début de la saison, trois ou quatre, voire cinq joueurs ne sont pas à leur niveau." Aussi monté au créneau plus récemment pour répondre aux supporters mécontents de leur équipe, toujours qualifiée en Ligue des champions mais largement distancée dans la course au podium de L1, ou se plaindre de l’arbitrage, il appréhende progressivement les contours du poste. Et son plus grand succès est, pour l’instant, le recrutement au mercato hivernal de son compatriote Guimaraes, véritable révélation de cette deuxième partie de saison.