Sans Ramos, le Real a fait mieux que tenir
Finalement, le Real Madrid (qui se rend samedi à Vigo, en Liga) a su très bien absorber la longue défection de Sergio Ramos, réussissant même sans lui la meilleure série défensive de sa saison.
Entre fin novembre et début décembre, l'absence de Sergio Ramos avait duré cinq matchs, se soldant notamment par une série assez ahurissante avec la défaite sur le terrain du Shakhtar (2-0) - qui avait bien failli coûter la qualification au Real : les Merengue avaient perdu sept de leurs neuf derniers matchs en Ligue des Champions disputés sans leur capitaine, avec qui ils n'ont plus été éliminés de la C1 depuis 2015 ! Face aux critiques incessantes concernant Raphaël Varane, historiquement perdu sans son phare, l'inquiétude était donc vive pour les hommes de Zinedine Zidane lorsque Sergio Ramos s'est blessé au genou fin janvier et a dû se faire opérer dans la foulée, ce qui a fait rater un total de dix matchs en plus d'un mois, du 20 janvier au 7 mars.
Après un début catastrophique sans le défenseur de 34 ans - 35 ans dans six jours -, en l'occurrence une élimination en Coupe du Roi sur le terrain d'Alcoyano (2-1 en prolongation), le Real s'en est finalement très bien sorti : une seule défaite en huit matchs, dont les sept derniers sans invaincus et même une série de quatre victoires d'affilée (cinq avec la Ligue des Champions) qui permet aux Madrilènes de croire encore au titre de champion. Toutes compétitions confondues, ils ont même réussi quatre "clean sheets" consécutifs : 2-0 face à Getafe et Valence, puis 1-0 à Valladolid et à l'Atalanta. Ce n'était encore jamais arrivé au Real cette saison.
Nacho a si bien supplanté Sergio Ramos qu'il a gardé un poste lors des deux derniers matchs qui ont vu le retour du champion du monde 2010, dans une défense à trois (contre Elche, 2-1) puis à droite (devant l'Atalanta, 3-1). Une expérience qui sera peut-être très importante pour Raphaël Varane, qui a enfin prouvé qu'il pouvait endosser le rôle de leader intérimaire de la charnière. "La complémentarité et l'expérience, ce n'est pas un mythe, consent tout de même l'ancien Lensois (pour Eurosport). On joue ensemble depuis dix ans, on n'a plus trop besoin de se parler. Avant le match, on se regarde et c'est parti, pas besoin de réfléchir pour savoir où l'autre va aller." Si le Real, en plus, sort de cette période avec un Raphaël Varane renforcé...