Memorial Tournament : Coup double pour Rahm
Avec une carte finale de 279 (-9), Jon Rahm a remporté dimanche le Memorial Tournament avec trois coups d'avance sur l'Américain Ryan Palmer. L'Espagnol passe numéro 1 mondial.
Un Espagnol dans le fauteuil de numéro 1 mondial ! Depuis l'avènement de l'idole Severiano Ballesteros en fin des année 80 (le golfeur originaire de Cantabrie était grimpé plusieurs fois dans le trône entre 1986 et 1989), l'Espagne n'avait plus jamais connu cela. Plus de trente ans plus tard, Jon Rahm (25 ans) est parvenu à se mettre au diapason de son illustre prédécesseur après son triomphe dimanche soir à Muirfield Village (Ohio) sur le Memorial Tournament. Avec une carte finale de 279 (-9) et un dernier parcours ponctué sur un 75 certes nettement en deçà de ses prestations des trois premières journées (69, 67 et 68), le jeune Basque de 25 ans a devancé de trois coups (282, -6) l'Américain Ryan Palmer, avec qui il avait disputé (et remporté) le Zurich Classic l'année dernière, le Britannique Matthew Fitzpatrick terminant troisième de ce premier rendez-vous de la saison PGA, avec un score final de 283 (-5), à quatre longueurs du vainqueur. Vainqueur dimanche dans l'Ohio de son quatrième tournoi après le Farmers Insurance Open, le Dubai Duty Free Irish Open et le Dubai World Championship, tous gagnés par l'Espagnol en 2017, le nouveau petit prodige de la planète golf peut se féliciter d'avoir su prendre une telle avance sur Palmer lors de cette quatrième et dernière journée jouée dans des conditions climatiques loin d'être évidentes, au point pour les organisateurs de devoir interrompre l'épreuve pendant une heure.
Rahm : « Un moment de folie »
Alors qu'il venait de réussir l'un des coups de l'année depuis les hautes herbes du trou numéro 16, Rahm, qui s'est vu remettre son trophée par le mythique Jack Nicklaus, a en effet écopé d'une pénalité de deux coups et vu son birdie se muer finalement en bogey, sa balle ayant légèrement bougé avant qu'il ne déclenche sa frappe. « La balle a bougé, c'est aussi simple que ça, avouait après-coup le héros du week-end. Les règles de golf sont claires et j'ai de suite accepté la pénalité. C'était probablement l'un des meilleurs coups de ma carrière, et malheureusement je garderai toujours cette petite amertume. » La seule fausse note pour le nouveau numéro 1 mondial. « Mais ça n'enlève rien à ce moment de folie ni à ce qu'il s'est passé aujourd'hui (dimanche) », a d'ailleurs tout de suite ajouté celui qui pourrait un jour remplacer la légende Ballesteros dans le coeur des Espagnols.