Justin Thomas (29 ans) n'a pas uniquement inscrit son nom pour la deuxième fois au palmarès du PGA Championship, dimanche soir à Tulsa (Oklahoma). Sur le green de Southern Hills, l'Américain a aussi gagné un surnom. Il convient en effet désormais de l'appeler Justin "come-back" Thomas. Pour pouvoir soulever le trophée de cette deuxième levée du Grand Chelem, cinq ans après son premier sacre dans l'épreuve, en 2017 à Quail Hollow (Caroline du Nord). Le héros du week-end en golf comptait en effet sept coups de retard sur le leader Guillermo Pereira avant de s'élancer pour le dernier parcours. Le neuvième au classement mondial avant le coup d'envoi de cette 104eme édition de l'USPGA a ainsi égalé le record de John Mahaffey, qui avait lui aussi réussi l'incroyable exploit de remonter un retard de -7 dans le dernier tour, en 1978 dans ce même deuxième Majeur de la saison. Une performance exceptionnelle qui doit également (et surtout) beaucoup à l'énorme défaillance du Chilien Pereira, pourtant en tête depuis le troisième tour alors qu'il disputait uniquement son deuxième Majeur en carrière.

Thomas : "Je n'arrivais pas à y croire"

Le Chilien de 27 ans ayant complètement craqué alors que son plus beau titre s'offrait à lui, c'est en play-off entre Will Zalatoris, déjà deuxième du Masters d'Augusta le mois dernier, et Thomas, qui ne présentait alors que quatorze titres à son compteur, que s'est décidée cette 104eme édition du PGA Championship. Revenu de nulle part, le plus expérimenté des deux golfeurs (Thomas a 29 ans, contre 25 pour Zalatoris) a fait la différence sur le deuxième trou de ce play-off (trou numéro 17, par 4) avec un drive qui a atterri directement sur le green. Un birdie fatal à Zalatoris qui a en revanche permis ensuite à Thomas de sabrer le champagne à l'issue de ce come-back inimaginable. "Je n'arrivais pas à croire que je me retrouvais dans un play-off", a avoué ensuite le vainqueur, sans réaliser encore réellement la portée de ce qu'il venait de réussir dans l'Oklahoma.