Favori à la victoire finale le 15 juin prochain à Moscou, le Brésil n’a pas connu les débuts espérés face à la Suisse (1-1). Les hommes de Tite vont devoir passer à la vitesse supérieure pour venir à bout d’une valeureuse équipe du Costa Rica. Là où le bât blesse chez les Brésiliens, c’est au niveau de l’efficacité, qu’elle soit offensive mais aussi défensive. Face à une équipe suisse regroupée dans ses trente mètres, le Brésil a eu du mal à faire la différence. Trop souvent, les joueurs de la Seleçao ont tenté de servir Gabriel Jesus dans la surface de réparation, sans réussite. Au total, le Brésil n’a cadré que 4 de ses 20 tirs. Une réussite qui a fui les coéquipiers de Neymar jusqu’à la magnifique frappe de Coutinho à 20 mètres du but pour donner l’avantage à sa sélection.
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Les corners défensifs : point faible brésilien ?
Si dans le jeu, le Brésil n’a pas été mis en danger face à la Nati, il a quand même accusé le coup sur corner. Après l'ouverture du score du Brésil, les joueurs de la Seleçao ont fait preuve de facilité, à l'image du corner concédé par Miranda. Une chose devenue courante pour les Brésiliens depuis des années.
« Si mon joueur est poussé, que puis-je dire ? Ce n’est pas un problème de positionnement, c’est une faute. »
Sur le corner de Shaqiri, Steven Zuber s’est retrouvé seul après avoir légèrement poussé Miranda dans le dos dans les six mètres. Un but suivi de la colère des Brésiliens et l’exaspération de Tite « Si mon joueur est poussé, que puis-je dire ? Ce n’est pas un problème de positionnement, c’est une faute. » Une raison de dédouaner son défenseur. Certains peuvent penser le contraire quand on voit que Miranda se trouver devant Zuber, qui a la liberté d'effectuer la course qu'il veut.
Entre le marquage en zone pour Thiago Silva, Paulinho, Danilo et Casemiro notamment, et le marquage individuel pour Willian ou Neymar, venu aider ses coéquipiers dans la surface, il est peut être compliqué pour les joueurs de s'y retrouver. Ceci-dit, le Brésil ne s'est pas montré assez "méchant" face à de valeureux Suisses.
Si le Brésil veut réaffirmer son statut de favori après son entrée en scène décevante, il faudra essayer de soigner les statistiques défensives. Lors des six derniers matchs de Coupe du Monde, le Brésil a au moins encaissé un but. Beaucoup trop pour le quintuple champion du Monde. Pire encore, la sélection auriverde a encaissé 10 buts sur les 12 derniers tirs cadrés concédés.
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Où est passé le Brésil des qualifs ?
Son statut de grand favori, le Brésil l'a mérité grâce à une campagne de qualifications dans la zone Am-Sud quasi-parfaite. Une seule défaite en 18 rencontres et surtout 41 buts marqués, pour 11 encaissés, ce qui fait de la Seleçao la meilleure attaque et la meilleure défense du continent sud-américain. Un Brésil rayonnant capable de gagner très largement en Uruguay (4-1), et d'étriller à domicile l'Argentine (3-0). Tite a bâti une équipe de gagneurs, mais on ne l'a pas encore vu... La phase de groupes laisse une certaine marge d'erreur aux coéquipiers de Neymar, mais faute d'avoir pris les trois points face à la Suisse, le Brésil doit redresser le cap, et vite. Surtout quand on sait que l'efficacité est l'une des principales forces d'un champion du Monde.
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