Au Paris FC, le temps presse pour Jérémy Ménez
Avec le Paris FC, Jérémy Ménez revient ce vendredi à Sochaux, son club formateur. Et après une carrière tumultueuse, l'attaquant n'a pas vraiment réussi à convaincre depuis son retour.
A l'automne, le Paris FC pensait réaliser un grand coup sur le marché des transferts. Le club de Ligue 2 annonçait l'arrivée de Jérémy Ménez. L'attaquant était libre de tout contrat depuis la fin de son aventure au Mexique où il portait les couleurs de l'America. Pour un club qui occupait alors la dernière place du classement, recruter un double-champion de France semblait être idéal. Mais trois mois plus tard, le club de la capitale n'a toujours pas réussi à s'extirper de la zone rouge. Et l'international français ne s'est pas vraiment illustré. Au moment de revenir à Sochaux, le club où il a été formé, le natif de Longjumeau a participé à dix matchs de championnat et n'a pas réussi à marquer le moindre but. Heureusement pour lui, son arrivée a coïncidé avec les premières victoires parisiennes. Il a aussi trois passes décisives à son actif pour éviter un premier bilan trop négatif. D'autant plus qu'à deux reprises, sa vision du jeu a changé le cours du match et permis au Paris FC d'engranger six points. Un apport comptable précieux étant donné la situation critique de l'équipe qui était entraînée par Mecha Bazdarevic. Mais ce n'est pas encore assez pour un joueur de son niveau.
Neuf buts sur la scène européenne, aucun en Ligue 2
L'encadrement parisien attend plus d'un joueur passé par Monaco, Bordeaux ou le Milan AC. Et l'arrivée de René Girard à la tête du PFC renforce encore plus ces attentes. Dès sa présentation à la presse, l'entraîneur a annoncé la couleur. Aucun passe-droit ne va être accordé. « Jérémy, je l'ai connu en sélection de jeunes, quand j'étais à Clairefontaine. Il était certainement l'un des plus doués de sa génération. Sa carrière a eu des hauts et des bas. Avec lui comme avec les autres, on va discuter. Je viens ici avec des objectifs clairs et précis et j'attends d'avoir des garçons compétitifs sur le terrain. Je ne crois pas qu'un joueur ait signé un contrat privilégié ou de titulaire, non ? Je ferai des choix, que j'expliquerai. » Il est assez facile de comprendre que Jérémy Ménez était directement visé par celui qui était son sélectionneur chez les Espoirs il y a un peu plus de dix ans. Un rendez-vous aurait même été prévu pour évaluer « le réel degré de motivation » du joueur de 32 ans. Un constat qui fait mal. Le droitier, malgré ses 217 matchs de Ligue 1, 127 apparitions en Serie A et neuf buts sur la scène européenne n'a pas encore réussi à peser en Ligue 2. Pour lui comme pour son club, le temps presse désormais. Son contrat se termine dans six mois. Et chaque semaine, le spectre de la relégation prend de l'épaisseur. Le printemps va rapidement arriver. Et le moment de savoir si l'arrivée de Jérémy Ménez était une bonne chose aussi.