La délégation olympique tricolore part sur de bonnes bases. Dans la lignée de la première journée post-cérémonie, ponctuée par quatre premières breloques remportées, ce 28 juillet s’est révélé tout aussi fructueux pour le clan français. Même si ce dernier jour de la semaine ne manquait pas de soleil, Pauline Ferrand-Prevot a illuminé la capitale et le circuit d’Elancourt le temps d’une course de cross-country gérée d’une main de maître, lui permettant de s’imposer en solitaire avec trois minutes d’avance sur sa première poursuivante. 

Après trois tentatives infructueuses aux Jeux olympiques, la vététiste multiple championne du monde a enfin goûté à l'or dans la course de VTT et mis fin à cette malédiction. A 32 ans, Pauline Ferrand-Prevot décroche ainsi l'un des rares titres manquant encore à son monstrueux palmarès. Cette nouvelle journée de compétition tricolore a été également magnifiée par la victoire de Léon Marchand en finale du 400 mètres 4 nages, le premier titre olympique de sa jeune carrière glané dans le bassin enflammé de la Défense Arena.

Marchand décroche un bout d’Olympe 

Seul au monde et sûr de ses forces à la ligne d'eau numéro quatre, le double champion du monde de la spécialité a survolé la course pour s’imposer avec près de huit secondes d’avance sur le Japonais Tomoyuki Matsushita. Favori de cette épreuve dont il possède déjà le record du monde, le Toulousain a profité de l’occasion pour signer un nouveau record olympique (4'02''95). Attendu comme l’un des principaux pourvoyeurs de médailles en natation, Léon Marchand a déjà annoncé la couleur, lui qui poursuivra sa quête de breloques ce mardi à l’occasion des séries du 200 m papillon et du 200 m brasse. 

Quelques minutes après la remise des médailles de Léon Marchand devant un public conquis et aux anges, Yannick Borel a vu de son côté son rêve s’échapper. En quête de sa première médaille individuelle aux Jeux olympiques, le Tricolore de 35 ans, figure de l’escrime française, s’est incliné en finale de l’épée face au Japonais Koki Kano (15-9) au bout d’une journée riche en émotions sur la piste du Grand Palais. Trois ans après la déception de l’olympiade de Tokyo, le Guadeloupéen remporte ainsi l’argent et permet à l’escrime tricolore de compter provisoirement deux médailles. 

Les sports collectifs au rendez-vous

Un peu plus tôt dans la journée, Amandine Buchard s’était imposée en judo dans la petite finale de la catégorie des moins de 52 kg. Battue en demi-finale, la judoka a surmonté sa déception pour s’emparer de la médaille de bronze au détriment de Reka Pupp, et ce à l’issue d’une âpre bataille de près de huit minutes dans l’Arena du Champ-de-Mars. Au rang des sports collectifs, l’équipe de France de volley, championne à Tokyo il y a trois ans, s’est imposée dans la douleur et en cinq sets pour son entrée en lice dans le tournoi olympique face à la Serbie. Portées par l’exploit de leurs homologues masculins la veille, les Bleues du rugby à 7 ont facilement pris la mesure du Brésil (26-0) puis du Japon (49-0) afin de valider leur place pour les quarts de finale du tournoi. 

Enfin, l’équipe de France féminine de handball a surfé sur sa bonne dynamique et s’est imposée solidement face aux Pays-Bas dans le cadre du deuxième match de son groupe (32-28). En revanche, les Bleues de Hervé Renard n'ont pas brillé face au Canada, renversées dans le temps additionnel de ce second match de phase de poules (1-2). Après deux jours d'épreuves, la France affiche un bilan collectif désormais porté à huit breloques, dont trois du plus précieux métal.  Une excellente dynamique en ce début de grande messe estivale qui lui permet de figurer dans les temps de passages des JO d’Atlanta de 1996. Pourvu que ça dure.