Paris 2024 : Le programme du 2 août
Léon Marchand, Teddy Riner, Romane Dicko, Félix Lebrun, le début de l’athlétisme… Ce vendredi s’annonce particulièrement chargé pour la délégation tricolore.
Il faudra avoir les yeux partout pour suivre tout ce qui attend les athlètes français dans ce vendredi 2 août. Depuis les greens du golf national à Guyancourt tôt dans la matinée où Mathieu Pavon et Vicor Perez poursuivent leur compétition jusqu’au parcours bosselé du BMX qui espère consacrer Joris Daudet, Sylvain André ou Romain Mahieu chez les hommes et Axelle Etienne chez les dames. De sérieuses chances de médailles pour une journée qui pourrait à nouveau en rapporter beaucoup à une délégation tricolore, sevrée la veille.
Marchand pour le quatre à la suite
Evidemment, Léon Marchand aimantera tous les regards en début de soirée quand il plongera pour la finale du 200 m 4 nages. Double champion du monde de la distance, le Français vise un quatrième titre olympique. S’il a de la marge dans l’absolu sur ses rivaux, son état de fraîcheur sera la clé de la course, le nageur toulousain ayant avoué commencer à ressentir de la fatigue tant physique que nerveuse. Il ne sera toutefois pas seul à porter les espoirs de médailles français dans le bassin puisque quelques minutes avant Florent Manaudou bataillera sur l’aller simple du 50 m pour une quatrième breloque olympique en quatre JO. De quoi servir de locomotive. Le porte-drapeau sera toutefois orphelin de Maxime Grousset. Déçu par son 100 m (5e) et un peu émoussé, le Néo-calédonien a choisi de se retirer de la finale pour privilégier ses chances sur le 100 m papillon dont il est le champion du monde en titre.
Riner et Dicko doivent être à l’or
Si la piscine a apporté son lot d’émotions fortes, le judo ne s’en laisse pas compter. Problème, ce grand pourvoyeur de médaille n’a pas encore connu son grand jour. Si 7 tricolores ont grimpé sur le podium, aucun n’a réussi à décrocher l’or (1 argent et 6 bronze). Une frustration que vont se charger d’évacuer Teddy Riner et Romane Dicko. Le double champion olympique se présente affûté comme rarement selon les observateurs et avec une envie décuplée au sortir d’une olympiade où il a changé ses habitudes pour retrouver de l’élan et de l’allant. Seize ans après Pékin, et quasiment autant de règne, le judoka se rêve seigneur à domicile. Le plus beau défi de sa carrière à 35 ans. Romane Dicko a, elle, 11 ans de moins mais la même envie de tout dévaster sur son passage. Comme son aîné, elle a appris et ramené le bronze de ses premiers JO, et comme lui, il se rêve sur la plus haute marche à chanter la Marseillaise pour ses seconds. Une perspective loin d’être utopique pour la quadruple championne d’Europe.
Ce vendredi pourrait aussi sourire à Charline Picon et Sarah Steyaert. En tête en 49er FX, les deux Françaises devaient disputer la course à la médaille hier mais l’absence de vent a obligé à un report d’une journée. Mêmes espoirs pour l’équipe de France de saut d’obstacles dont la finale aura lieu en début d’après-midi, ainsi que pour les épéistes français emmenés Yannick Borel. Après la désillusion des fleurettistes femmes hier, le vice-champion olympique et ses partenaires ont un statut à faire respecter et un titre à récupérer apprès la déconvenue de Tokyo en 2021. Avec une entrée en matière face à l’Egypte à 13h30, ils auront fort à faire, avant de penser éventuellement croiser le fer avec les champions olympiques japonais et leur fine lame Koki Kano, sacré à Paris.
L’athlé se lance
Un peu avant la fin de la première semaine et alors que la natation propose ses derniers feux, l’athlétisme entre en piste. L’autre pilier olympique offrira ses premières émotions au Stade de France avec le début du décathlon. Si Kevin Mayer a renoncé à s’aligner, Makenson Gletty sera bien là quelques semaines après s’être révélé aux championnats d’Europe où il a fini 3e. Deux Français seront engagés, eux, dans la finale du 10 000 m (Schrub et Gressier), la première de l’athlétisme à Paris. A noter aussi l’entrée en lice de Mélina Robert-Michon, qui disputera les qualifications du lancer du disque.
Loin des pistes, Félix Lebrun voudra entretenir la flamme du ping à l’occasion d’une demi-finale face au Chinois Fan Zhendong, tête de série n°2 et ancien n°1 mondial. Pas vraiment un cadeau pour le cadet de la fratrie Lebrun.
Du côté des sports collectifs, les équipes de France seront aussi fortement mobilisées avec un bouillant France-Allemagne en basket, un quart de finale électrique en football entre la France et l’Argentine, la même affiche attend des handballeurs sur un fil et sommés de montrer un visage plus conquérant, ou encore un costaud France-Slovénie en volley. Tout un programme pour une journée très riche et qui on l’espère sourira aux Bleus.