L'éclosion du Soudan du Sud impressionne
Né en juillet 2011, le Soudan du Sud n'aura mis que treize ans pour devenir le meilleur pays africain en basket.
Il y a quelques jours, à Londres, il s'en est fallu d'un tir pour que le Soudan du Sud crée l'un des plus grands exploits de l'histoire du basket. Après avoir mené de 16 points face à Team USA, les joueurs de Royal Ivey s'était incliné d'un petit point, victime d'un ultime panier de LeBron James.
Ce soir, à 21h00, les deux formations se retrouvent pour la deuxième journée du groupe B, et le vainqueur validera son billet pour les quarts de finale. Ce serait une performance surréaliste pour ce pays qui n'a que 13 ans, et qui vit ses premiers Jeux olympiques. Steve Kerr en est bluffé.
Une Fédération créée au milieu d'un conflit armé
« Royal Ivey et son staff ont mis en place une très bonne équipe qui joue un basket-ball moderne, avec du spacing, du tir à 3-points, de l’agressivité… C’est assez spectaculaire et remarquable vu que cette région du monde a probablement été le pays où le basket-ball s’est développé le plus lentement. Simplement parce que le basket y est arrivé après l’Amérique du Sud ou l’Europe. »
Le plus incroyable sans doute, c'est que le Soudan du Sud est né au milieu d'une guerre, et que l'équipe s'est articulée autour d'éléments dispersés aux quatre coins de la planète, dont certains avaient choisi une autre nationalité. « C’est un accomplissement incroyable, au regard des conflits qui secouent cette région depuis si longtemps », rappelle le coach de Team USA et des Warriors. « Tant de réfugiés sont venus aux États-Unis et dans d’autres pays au cours des dernières décennies, pour reconstruire leur vie. Et ils ont réussi à construire une fédération de basket-ball au milieu d’une guerre et de difficultés… »