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Football : présentation l'Egypte, adversaire de la France en demi-finale
Équipe surprise au stade des demi-finales du tournoi olympique, la sélection égyptienne fera clairement office d'outsider ce soir face aux Bleuets de Thierry Henry, sur le papier.
« Je ne me suis jamais vu favori, ni en dessous d'une équipe. Il y a un match à jouer. Les Égyptiens sont les Brésiliens de l'Afrique dans l'histoire. Eux ont l'habitude d'être favoris. Ils ont l'habitude de ce genre de situations. Même si comme nous, ils ne se sont jamais retrouvés dans ce genre de situation. »
Thierry Henry a donné le ton en conférence de presse d'avant match, à la veille d'une demi-finale olympique où la France, pays-hôte, invaincu en quatre matchs avec huit buts inscrits et zéro encaissé, fait forcément office de favori face à l'Egypte.
Autour du capitaine Alexandre Lacazette, précieux par son expérience et son profil, c'est toute une jeune garde qui semble s'épanouir dans le cadre de jeu prôné par Thierry Henry. Pour autant, l'heure est clairement à la méfiance, avant d'affronter une formation présentée comme l' « équipe surprise » du tournoi. Sur le papier, la France part avec les faveurs des pronostics. Reste maintenant à confirmer sur le terrain.
Solides et solidaires
La sélection égyptienne suscite la curiosité du fait que la majeure partie du onze titulaire est composé de joueurs issus du championnat égyptien, du FC Zamalek et du Pyramids FC pour la plupart.
Le tout est dirigé au milieu de terrain par le capitaine Mohamed Elneny, qui dispose quant à lui d'une grande expérience sur la scène européenne, à Arsenal et au Besiktas, et qui compte plus de 100 sélections en équipe nationale. On note également la présence du jeune défenseur central Omar Fayed (21 ans) qui appartient au Fenerbahçe.
En plus de produire du jeu comme l'a souligné Thierry Henry, les Pharaons ont su faire preuve de solidité et d'opportunisme pour en arriver là. Il y a d'abord eu un match nul 0-0 face à la République Dominicaine en guise de round d'observation, puis un succès 1-0 face à l'Ouzbékistan, et enfin une victoire 2-1 face à l'Espagne grâce à un doublé d'Ibrahim Adel qui a permis à l'Egypte de sortir en tête de son groupe.
Même si la Rojita avait fait tourner son effectif, les Egyptiens ont su aller chercher ce succès en tenant bon jusqu'au bout, un effort qu'ils ont ensuite su reproduire sur 120 minutes en quart de finale face au Paraguay au terme d'un scénario fou.
Ibrahim Adel, le joueur à surveiller
Menés 1-0 à la 71e, les Pharaons ont arraché le but de l'égalisation à la 88e minute sur un centre de Zizo pour la tête d'Ibrahim Adel afin de forcer la prolongation et la victoire finale aux tirs au but. Après 1928 et 1964, l'Egypte va donc avoir une troisième occasion de décrocher la première médaille olympique de son histoire en football.
« J'ai un énorme respect pour eux car ils ont beaucoup d'étoiles », a ajouté Thierry Henry en référence aux sept titres de champion d'Afrique. « Ils ont l'habitude d'avoir de bons jeunes et de bons gars en plus de 23 ans. Ils savent défendre bas et avoir la possession. C'est une équipe qui peut s'adapter à l'adversaire, mettre des buts et ne pas en prendre beaucoup. Rien ne sera facile ».
L'attaquant de poche du Pyramids FC Ibrahim Adel a été ainsi été la révélation de la sélection depuis le début des Jeux Olympiques. Capable d'évoluer dans l'axe et sur l'aile gauche, le joueur de 23 ans a déjà marqué trois buts et a inscrit le tir au but face au Paraguay qui a permis aux siens de se hisser jusqu'en finale.
Fin dribbleur, il est présenté comme le successeur de la gloire nationale, Mohamed Salah, dans le potentiel et le profil en tout cas. Ce duel face à la France aura des airs de match test pour lui. Ce sera donc l'un des joueurs à surveiller en particulier, aux côtés de Zizo et du numéro 9, Faisal Osama.
"Tout peut arriver"
Thierry Henry a également insisté sur l'aspect mental et la lucidité qu'il faudra afficher pour que la France soit à la hauteur de son rang et puisse continuer à poursuivre l'objectif fixé par le sélectionneur : la médaille d'or.
« Qui va rester le plus calme et le plus serein, eux ou nous ? Qui va penser exactement à ce qu'il doit faire quand il aura la possession ? Qui va lâcher en premier ? Ce sont des choses qu'on ne peut pas gérer. Contre l'Argentine, on a mis un truc en place qui les a gênés. Puis eux ont mis un truc en place qui nous a gênés. On s'est réadaptés et c'était dès lors du 50/50. Et après c'est devenu un match de dingue. Tout peut arriver. »