Paris 2024 : Le récap du 31 juillet
En s’offrant un doublé légendaire en soirée, Léon Marchand a confirmé qu’il était le seigneur de ses Jeux olympiques de Paris 2024 et sublimé une nouvelle journée folle pour le clan français.
C’est un comble mais à Paris, Léon Marchand a réussi l’exploit d’embraser l’eau de la piscine. Trois jours après son premier titre olympique sur 400 m 4 nages, remporté dans la fureur de l’Arena de La Défense, le nageur français revenait avec dans l’idée un pari insensé : doubler 200 m papillon et 200 m brasse. Le tout le même soir à moins de deux heures d’intervalle. Le plus insensé n’était finalement pas de le tenter mais de le réussir et le Français, porté par un public encore une fois incandescent, s’est exécuté. Un premier acte grandiose de dramaturgie où dans une dernière ligne droite qui restera dans les annales des Jeux olympiques, il dévora le champion olympique Kristof Milak pour aller cueillir son premier or du soir dans une ambiance indescriptible, tant les espoirs semblaient minces au regard de l’écart au moment du dernier virage. Son second or, il le façonna avec autrement plus de maîtrise en brasse, là encore poussé par un public qui n’en finissait plus de hurler pour son champion. Là encore, le champion olympique sortant avait été soufflé par le nouveau dieu des bassins.
Beaugrand l’autre championne
Deux médailles d’or qui venaient refermer une journée à nouveau folle pour les Français. Car Léon Marchand n’a pas été seul à alourdir la moisson de médailles de la France. Entre ces deux exploits, Anastasiia Kirpichnikova avait su profiter de l’engouement populaire pour se glisser dans le sillage de l’intouchable Katie Ledecky pour se parer de l’argent sur 1 500 m. Une performance de premier ordre pour la Russe, naturalisée en avril 2023 pour poursuivre sa carrière, et entraînée par Philippe Lucas.
Si la piscine a bouillonné, avant les autres Tricolores avaient aussi tutoyé les sommets à leur échelle. Tout avait commencé avec le sacre de Cassandre Beaugrand, nouvelle reine du triathlon. La native de Livry-Gargan avait livré une course parfaite, restant au contact dans les eaux de la Seine, puis au chaud dans la poursuite à vélo avant de régler ses dernières rivales à la course en accélérant à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée. Un récital qui a inspiré Léo Bergère, certes pas en or mais satisfait d’accrocher le bronze quelques heures plus tard. Un métal partagé avec Anthony Jeanjean. Sur son BMX, le triple champion d’Europe s’est fait une frayeur mais a su se relever de sa chute pour poser une manche suffisamment aboutie pour grimper sur le podium. Moins attendu, Maxime-Gaël Ngayap Hambou a émergé dans la catégorie des -90 kg sur les tatamis parisiens et finir 3e.
A ce festival de médailles, il fallait bien que les escrimeurs s’invitent à la fête. Interdit de finale par la Corée du Sud, à présent triple championne olympique en titre, les sabreurs ont eu la gnaque pour aller aussi embrocher le bronze face à l’Iran. Comme lundi, ce sont donc huit nouvelles médailles qui sont venues s’ajouter dans la besace française qui pèse à présent 26 récompenses (8 en or, 10 en argent, 8 en bronze). De quoi placer le pays hôte sur une trajectoire inédite et le faire pointer à la 2e place du classement des nations, seulement devancer par la Chine et ses 9 titres.