C’est la rentrée des classes pour l’Équipe de France. Les 23 Bleus sélectionnés par Didier Deschamps se sont rassemblés lundi dernier. Leur objectif est désormais d’aborder parfaitement leurs deux premiers matchs aux éliminatoires du mondial 2026. Les doubles champions du monde affrontent l’Ukraine (à Wrocław en Pologne) ce vendredi et l’Islande (au Parc des Princes) mardi prochain et comptent réaliser le deux sur deux pour faire déjà un grand pas vers la qualification à la prochaine Coupe du Monde. Parmi les hommes qui sont présents à Clairefontaine, certains jouent plus gros que d’autres pour leur avenir au sein du groupe France.

Konaté doit briller en l'absence de Saliba

À commencer par Ibrahima Konaté. Avec la blessure de William Saliba, touché à la cheville avec Arsenal, le défenseur central de Liverpool devrait être aligné aux côtés de Dayot Upamecano. S’il veut avoir une chance de gagner ses galons de titulaire, le Red ne doit pas se rater. Ses dernières sorties en Bleus n’ont pas du tout convaincu. Face à la Croatie en mars, “Hibou” était passé au travers et avait même été remplacé à la mi-temps par son sélectionneur. Contre l’Espagne en juin, l’ancien de Leipzig avait complètement été dépassé. Le champion d’Angleterre doit donc se rattraper et cela passe par deux solides performances face à l’Ukraine et à l’Islande. À lui de montrer le même niveau qu’il affiche avec son club. Konaté sort d’ailleurs d’une prestation XXL le week-end dernier contre les Gunners. 

Koné doit surfer sur sa bonne vague

Manu Koné aussi joue gros sur ce rassemblement. Le milieu de terrain de l’AS Roma a marqué de précieux points en mars lors du match retour des barrages contre la Croatie. Une rencontre charnière qui pourrait lui faire gagner une place de titulaire. Si dans l’esprit de Deschamps, Adrien Rabiot et Aurélien Tchouameni gardent une longueur d’avance, de par leur vécu en commun dans l’entre-jeu, notamment durant le mondial 2022, Koné est proche de bousculer la hiérarchie. S’il brille lors des deux prochains matchs, et même durant les futures rencontres de qualification, le Romain validera presque définitivement sa place pour la Coupe du monde en juin, et peut-être plus.

Rabiot, le jour d’après

Adrien Rabiot sera lui aussi scruté avec attention. Les derniers jours ont été plus qu’agités pour le milieu de 30 ans. Son éviction de l’OM, son transfert au Milan lors de  l’ultime journée du mercato, l’international tricolore est à un tournant de sa carrière. Son comportement sera forcément décrypté dans les moindres détails que ce soit sur et en dehors du terrain. Reste à savoir comment il réagira et s’il parviendra à rebondir en sortant grandi de cette période difficile. Rabiot a en tout cas reçu le soutien de son sélectionneur en conférence de presse. “Je tiens à lui par rapport à ce qu’il est et ce qu’il a fait avec nous”, a glissé Didier Deschamps. Une confiance qui devrait faire du bien pour tourner la page.

Marcus Thuram, une place pas garantie

Enfin, c’est Marcus Thuram qui pourrait aussi avoir besoin d’un coup de boost en Bleus. Double buteur lors du premier match de Série A de l’Inter Milan contre le Torino, l’avant-centre milanais a parfaitement lancé son exercice 2025-2026. Le joueur formé à Sochaux a également été passeur décisif le week-end dernier face à l’Udinese. De quoi se mettre sur les bons rails d’entrée de saison. Mais pas suffisant pour s’imaginer titulaire avec l’Équipe de France. Car pour le moment, l’aîné des frères Thuram n’a jamais vraiment convaincu sous le maillot bleu. Impossible de l’imaginer mettre le capitaine Kylian Mbappé sur le banc et il n’est pas non plus l’un des premiers jokers de luxe de DD. S’il garde l’estime du coach français, l’attaquant intériste doit être décisif à la moindre opportunité qui lui est offerte. Le natif de Parme doit aussi montrer à son entraîneur qu’il peut être associé à n’importe quel joueur du front offensif des Bleus.