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Ligue des champions : Les clés de la rencontre selon Fabio Capello
Dans son édito écrit pour la Gazzetta dello Sport, le mythique entraîneur italien a livré son analyse sur la demi-finale retour de la Ligue des champions qui opposera l’Inter Milan et le FC Barcelone, ce soir à Giuseppe-Meazza.
Qui validera en premier son billet pour la finale de la Ligue des champions ? Ce soir, le Giuseppe-Meazza vibrera pour la deuxième partie du duel entre l’Inter Milan et le FC Barcelone, six jours après un match nul spectaculaire en Catalogne (3-3).
Verra-t-on autant de buts et connaîtra-t-on autant de suspense ? Rien n’est certain, d’autant que la tension de l’enjeu pourrait gripper les jambes et imposer un autre scénario. Néanmoins, Nerazzurri et Blaugranas ne changeront rien à leurs philosophies respectives. C’est en tout cas ce que pressent Fabio Capello dans son édito écrit pour La Gazzetta dello Sport. "Le choix de Simone (Inzaghi) de miser à nouveau sur (Federico) Dimarco et non sur Carlos Augusto est un signal. Sur ce côté, il y a Lamine Yamal, mais cela ne change pas le plan de match et ils essaieront de faire mal aux Blaugrana sans renoncer à la qualité du latéral gauche titulaire, même si l'ancien joueur de Monza a certainement fait mieux d'un point de vue défensif la semaine dernière. Les permutations de droite à gauche et de gauche à droite avec deux flèches comme (Denzel) Dumfries et Dimarco peuvent être l'une des clés de la qualification", avance le mythique entraîneur italien de 78 ans.
Lautaro Martinez, atout ou boulet ?
S’il apprécie cette volonté intériste de jouer sur ses forces, il estime toutefois qu’un ajustement sera nécessaire quant à l’approche de ce match retour. Pour lui, l’Inter Milan doit rester dans la lignée de sa seconde période de la semaine passée et aborder ce rendez-vous "avec le courage que l'on a vu à Montjuïc, surtout en deuxième mi-temps."
En ce sens, la présence sur le terrain au coup d’envoi de Lautaro Martinez sera un atout pour les Lombards à ses yeux. "Lautaro semble capable de le faire et c'est un grand coup de pouce pour toute l'équipe. Car avant d'être un grand attaquant, Martinez est un véritable capitaine, avec son état d’esprit et ses valeurs indiscutables", juge-t-il dans les pages roses du quotidien sportif italien. L’inconnue le concernant reste de savoir quel est son réel état physique. Touché à la cuisse à Barcelone, l’attaquant argentin s’est rétabli de façon express, mais rien n’indique qu’il a pleinement récupéré et combien de temps il pourra supporter les exigences d’une telle rencontre. Or, ce point pourrait handicaper son équipe au final. "À mon avis, dans les grands matches, il est toujours préférable que les deux équipes se présentent avec toutes leurs vedettes. Mais il y a aussi le revers de la médaille : un champion qui n'est pas au sommet peut parfois devenir un problème plutôt qu’une solution. Nous verrons ce qu'il en sera pour Lautaro et Lewa", appuie l’ancien technicien de l’AC Milan qui a dressé un parallèle avec Robert Lewandowski, de retour de blessure mais qui devrait débuter sur le banc avant de peut-être entrer en cours de jeu pour faire parler son expérience et son inégalable science du but.
Un danger nommé Yamal
Si l’Inter Milan a un coup à jouer en transition, Fabio Capello estime que pour s’en sortir, l’équipe de Simone Inzaghi devra se montrer plus consistante au milieu de terrain. "Je crois qu'Inzaghi devrait exiger plus de son milieu de terrain et, en particulier, de Çalhanoğlu. Le Turc m'a semblé être celui qui était le plus en difficulté face à la pression féroce de ses adversaires. Calha, comme (Nicolò) Barella et (Henrikh) Mkhitaryan, devra mettre plus de qualité, de vitesse et de courage dans son jeu, sinon il y a un risque que le ballon revienne toujours trop vite dans les pieds éduqués des Catalans", explique-t-il.
Or, si cela se produit, le danger sera permanent, d’autant qu’il ne voit pas Lamine Yamal flancher face à la pression de l’événement malgré ses 17 ans. "C'est la première fois qu'il vient à San Siro, mais ne croyez pas que ses jambes trembleront. Le garçon n'a pas l'air d'être du genre à avoir la frousse. Au contraire, entre le Championnat d'Europe, la Ligue des champions et les défis avec le Real Madrid, il a déjà montré qu'il avait la personnalité d'un champion : plus l'événement est important, plus son niveau est élevé", apprécie-t-il avant de mettre en garde les Nerazzurri. "J'espère que, si le match est encore indécis, l’Inter évitera de se refermer comme il l'a fait dans les 20 dernières minutes contre le Bayern. Contre Lamine, ce serait du suicide", prévient l’ancien entraîneur bien content de ne pas avoir à gérer les enjeux d’une telle partie.