Après l’Olympique de Marseille, qui a vaillamment défendu ses chances mais a fini par perdre à Santiago-Bernabéu après un doublé sur penalty de Kylian Mbappé (1-2), c’est au tour du Paris Saint-Germain de lancer sa saison européenne.

Contrairement aux Marseillais, qui redécouvraient la reine des compétitions européennes après trois ans d’absence, les Parisiens ont leurs habitudes en milieu de semaine et y disposent d’un statut qui impose le respect. Après tout, ils sont depuis le 31 mai dernier et leur démonstration en finale contre l’Inter Milan (5-0) les champions d’Europe en titre. Longtemps chasseurs, les hommes de Luis Enrique sont devenus les proies, ceux que tous les autres veulent épingler à leur mur des trophées, que ce soit pour le prestige ou pour leur ravir leur nouvelle couronne.

Une attaque remaniée

Bien conscients d’être l’équipe à abattre, le Paris Saint-Germain n’entend pas se laisser attraper si facilement et est même bien déterminé à conserver ce qu’il a si durement acquis, son entraîneur n’ayant pas caché que ses intentions et celles de ses joueurs étaient de réaliser un doublé inédit depuis le triplé du Real Madrid de Zinédine Zidane (2016-2018). Aussi, dans cette optique, il compte faire respecter la hiérarchie dès son entrée en lice face à l’Atalanta Bergame ce mercredi soir et s’inscrire dans la tradition des champions en titre. Ces derniers ont pris l’habitude de rarement se rater lors de l’édition suivant leur sacre. Ainsi, sur les 30 derniers lauréats de la C1, un seul a trébuché dès la 1ʳᵉ journée de l’édition suivante. Il s’agit de Liverpool. Victorieux de sa 6ᵉ Ligue des champions au printemps 2019 (2-0 contre Tottenham), les Reds avaient été surpris à Naples (0-2). À l’exception des Anglais, tous les autres ont soit gagné (19) soit concédé le nul (10).

Une statistique qui ne garantit rien mais dénote la maîtrise et la supériorité globales des champions d’Europe, rarement en décompression quelques semaines après avoir touché le graal continental. Pour suivre ces exemples, les Parisiens devront néanmoins faire preuve d’autant d’application que lors de la phase à élimination directe de la saison dernière, et peut-être même un peu plus. Le grand défi parisien sera de se montrer aussi dangereux et létal avec une attaque foncièrement remaniée, puisqu’aucun des trois titulaires de la finale de Munich ne devrait être aligné au coup d’envoi. En effet, si Ousmane Dembélé et Désiré Doué sont forfaits en raison de blessures musculaires, Khvicha Kvaratskhelia est lui annoncé sur le banc après une alerte au mollet l’ayant contraint à céder sa place contre Lens dimanche dernier (2-0). Pour mener son attaque, Luis Enrique devrait compter sur Bradley Barcola, en forme comme le confirme son doublé contre les Sang et Or. L’international français devrait être accompagné par Gonçalo Ramos et le jeune Ibrahim Mbaye (17 ans). Un trio expérimental qui mettra à l’épreuve le réservoir parisien et donnera une idée sur la profondeur de son effectif au moment d’entamer la défense de son titre européen.