- Accueil >
- Football >
- Ligue des champions >
- Ligue des champions : Brest n’y croit plus avant le retour
Ligue des champions : Brest n’y croit plus avant le retour
Ecrasé à domicile par le PSG lors de la manche aller (0-3), Eric Roy et les Brestois peinaient à cacher leur pessimisme à une semaine du retour au Parc des Princes.
Éric Roy avait accepté la mission comme Tom Cruise dans Mission Impossible tout en sachant qu’elle serait particulièrement difficile à remplir. Et en bon fan de cinéma, l’entraîneur de Brest s’est glissé dans la peau du célèbre personnage incarné par la star américaine et a fait honneur à la saga en embrassant un scénario désespéré.
A la moitié de cet opus en deux parties, on voit mal comment l’agent Roy et son équipe de Brest pourront s’en sortir et venir à bout de l’organisation parisienne. Hier soir, les Pirates se sont confrontés au PSG, lui ont opposé leurs armes du moment mais sans parvenir à le faire tomber pendant que dans le même temps Vitinha leur mis un premier coup bien senti avant qu’Ousmane Dembélé ne joue les tueurs à sang froid avec un doublé (0-3). "Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mon équipe. Elle a eu la volonté de proposer des choses, malheureusement, on a manqué de réalisme défensif et offensif. Sur un match, tu peux toujours espérer avoir un bon résultat avec des circonstances favorables. On ne les a pas eues. Tu ne concrétises pas tes temps forts et il y a deux buts qu’on peut largement éviter. On doit apprendre à être plus mature, plus dur… A partir de là, tu ne peux pas exister contre une grande équipe comme le PSG qui est dans sa meilleure période", reconnaissait Éric Roy, un brin résigné.
Un historique pas du tout favorable
Avec trois buts de retard, Brest n’a plus le choix et doit véritablement réaliser l’impossible, du moins ce que nul ou presque n’a réussi jusqu’ici dans l’histoire de la Ligue des champions. En effet, jamais une équipe battue par trois buts d’écart à domicile à l’aller n’est parvenue à se qualifier au retour. Le FC Barcelone en 2017 avait bien créé l’exploit justement contre le Paris Saint-Germain après avoir perdu 0-4 au Parc des Princes, mais il l’avait fait au Camp Nou (6-1). Cette fois, Brest doit se rendre dans le stade parisien la semaine prochaine. Pas vraiment l’endroit le plus amical au regard de la tâche qui l’attend. "Si on peut imaginer qu’on puisse gagner 4-0 au Parc (des Princes), au-delà d’inscrire quatre buts, le PSG marque des buts à tout le monde en ce moment. Ça s’apparente à une mission impossible", présentait l’entraîneur des Bretons, plus focalisé sur la réception d’Auxerre vendredi en Ligue 1 que sur cette seconde partie du barrage.
En effet, les Bretons devront réussir la prouesse de marquer au moins trois buts, ce qu’aucune équipe n’a réussi depuis Toulouse le 12 mai dernier, et cela sans en encaisser. Or, le PSG n’a plus perdu par trois buts d’écart depuis le 4 octobre 2023 à Newcastle (1-4) et au Parc des Princes, cela ne s’est plus produit depuis le 28 février 2010 (0-3 contre l’Olympique de Marseille). Quand on sait qu’en plus Brest n’a plus gagné sur la pelouse parisienne depuis le 12 septembre 1981… De quoi dessiner la parfaite mission impossible. Une situation en apparence désespérée qui n’est pas sans rappeler celle du personnage de Tom Cruise dans chaque film avant qu’il ne finisse par retourner la situation à son avantage. Brest poussera-t-il le parallèle jusqu’au bout au point de mériter une adaptation holywoodienne ? Réponse à l’issue de la 2e partie de ce barrage européen.